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Sujet: Le droit de grève en question

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Darkbird
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le 1/9/2006 à 18:58
Je lis un article du monde qui parle du droit de grève 'menacé'. En voici quelques extraits (je ne préfère pas citer qui a donner ces propos, ça pourrait fausser les opinions, mais les sources sont faciles à trouver), suivi d'une analyse personnelle :

"Lorsqu'il y a un conflit et une grève, dans une entreprise, une université ou une administration, la loi doit prévoir que, dans les huit jours, soit organisé un vote à bulletins secrets pour en finir avec la dictature de certaines minorités", a-t-il déclaré.

"Ce projet, aussi vague soit-il, est une atteinte au droit constitutionnel de grève", fait ainsi valoir Arnaud Lyon-Caen, avocat au Conseil d'Etat. Ce droit constitutionnel est "individuel", précise le magistrat, et la proposition de M. ****** en ferait un droit collectif en le soumettant à la décision de la majorité. Pour M. Lyon-Caen, "cela signifierait qu'une minorité, les gens les plus exploités dans une entreprise, ne pourraient pas se mettre en grève".

Philippe Brun, avocat du droit du travail, renchérit : "Fondamentalement en France, à la différence des pays anglo-saxons, le droit de grève n'est pas un droit syndical, c'est une liberté individuelle." Dans la fonction publique seulement, la grève doit être déclarée par les syndicats, assortie d'un préavis. L'avocat, spécialiste des conflits, s'interroge : "Le vote à la majorité, cela veut-il dire que l'on pourrait bloquer une entreprise, les trains par exemple, si on vote la grève à la majorité ?

Certes, "il arrive qu'il y ait des conflits où les relations entre syndicats sont dures et que les règles ne sont pas respectées", reconnaît le syndicaliste


En gros, il est possible qu'un projet de loi remmette le droit de grève, en le contraignant un peu plus, au grand dam des syndicats.
Pour ma part, j'ai toujours été contre ce principe de grève que je considère comme une prise d'otage de gens qui n'ont rien à voir avec les problèmes des employés, pour faire pression sur la direction, ou le gouvernement. La mise en grève constitue un arrêt des activités de l'entreprise pour faire entendre son avis. Le droit de grève est individuel, ce qui veut dire qu'on choisit seul si on se met en grève ou non. Mais l'existence de syndicat fait que ce droit au lieu d'être individuel devient syndical. S'ensuit la dictature d'une minorité prenant en otage une majorité d'innocents.
Que signifie la mise en grève sinon l'arrêt des discussions "diplomatiques", ou alors le commencement de discussions forcées ? Or je suis plutôt pour ce qui ressemble à de la diplomatie...

Pour avoir été victime de grèves plusieurs fois, alors que je n'avais rien à voir avec ce qui se passait, j'ai refusé de participer à une grève alors que celle-ci me concernait.

Que pensez-vous du droit de grève ? Faut-il le remanier ? Que dire lorsque le service minimal prévu n'est même pas appliqué ? Doit-on toujours céder pour débloquer la situation ? Votre avis ?
Sam-ze-Hobbit
Membre Evolué
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le 1/9/2006 à 19:59
Message édité le 2/9/2006 à 15:04

Aha c'est rigolo j'ai tout de suite deviné le nom du personnage mystère :^^ (Vous voulez la réponse de cet amusant petit jeu ? ==> http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-808592,0.html ).

Déjà Dark est-ce que tu peux préciser : quand tu dis que tu as été victime de grêves, c'est en tant que salarié de l'entreprise en grêve ou en tant qu'usager/client ?

Sinon je suis désolé mais la grêve reste un droit individuel : certes il faut un préavis lançé par au moins un syndicat (sinon ça serait trop simple de se faire une semaine sabatique en prenant pour alibi une grêve bidon :^^ ) mais c'est à chacun de faire son choix. L'adhérent d'un syndicat qui appelle à la grêve est libre de ne pas la suivre et inversement pour l'adhérent d'un syndicat qui n'y appelle pas ou d'un non-syndiqué. Ce texte supprimerait ce caractère individuel => beurk.

Ensuite je reprends quasi-texto l'argument de Lyon-Caen, mais il mérite d'être souligné : imaginons qu'une partie minoritaire et précaire du personnel, mettons les agents d'entretiens, veuille se mettre en grêve, après des négociations qui ont échoué à propos des salaires ou quelque chose comme ça. Est-ce que tous les cadres seront prêt à voter pour une grêve qui ne les concerne pas, qui les dérangera, et qui est pourtant légitime ? C'est pas sûr, et ce serait catastrophique pour nos pauvres agents d'entretient (dans l'exemple évidemment). ==> BEUARK. Voilou.
ChilDrenOfBoDoM
Nouveau Membre
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le 1/9/2006 à 20:38
Hum, je trouve que ce projet n'est pas très habile. Si le droit de grève est aboli, le patronat ne pourra que profiter de cela pour exploiter encore plus, et tendre encore plus vers l'ultra-libéralisme.

D'un autre coté, il me semble la grève en elle même, est manipulée par les syndicats et par les médias. La société républicaine a toujours tendu a creuser une abyme entre salariés et patrons, où le droit de grève est la "pelle" parfaite pour creuser un tel trou.
Pourtant, si je ne m'abuse, il me semble logique que patrons et salariés devraient s'entendre, car ils ont avant tout un intéret commun. Le salarié a pour but de travailler pour le patron, pour gagner sa vie, et le patron doit tendre a réunir toutes les conditions nécessaires pour que les employés puissent travailler correctement et efficacement, dans l'intérêt de l'entreprise.
INFIRMIER
AngiMembre Ultime
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le 2/9/2006 à 14:57
Si le droit de grêve est aboli, il y aura encore plus de grêves :lol , le droit de grêve est bien comme il est mais c'est bien de prendre dees mesures pour en finir avec le problème au plus vite mais si aucun accord n'est trouvé, ce n'est pas la peine de demander aux gens de ne plus faire grêve.
Red
AngiMembre Ultime
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le 2/9/2006 à 17:53
Le problème des grèves maintenant c'est qu'elles touchent plus le public que les patrons. Je suis d'accord pour dire que les syndicats sont un peu superflus dans le système tel qu'il devrait être utilisé par les employés et les patrons et que le droit de grève est mal utilisé actuellement, cependant le droit de grève est, lorsqu'il est bien utilisé, une bonne idée.
Il faudrait avoir un dialogue facile et productif entre les différentes couches de la population, qui rendrait les syndicats superflus, je pense. C'est c'est l'absence de dialogue qui me semble avoir été la cause de l'apparition des syndicats.
Darkbird
IdolMembre
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le 2/9/2006 à 18:28
"C'est c'est l'absence de dialogue qui me semble avoir été la cause de l'apparition des syndicats."
-->Je pense aussi.

Sinon, Sam, ct pas difficle de trouver qui c'était :$ Et quand je dis que j'ai été victime de grèves c'est en tant qu'usager. Ca m'a vraiment enervé de me retrouver bloqué, utilisé comme otage (désolé, ça me semble être le seul mot), par des salauds qui sont incapables de résoudre leur propres problèmes par la négociation sans emmerder les autres gens, qui n'ont rien à voir.
Je crois que la grève est devenue la solution de facilité de nos jours, alors qu'elle devrait être l'ultime "argument".
ChilDrenOfBoDoM
Nouveau Membre
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le 2/9/2006 à 18:37
Plus que l'absence de dialogue, il me semble que , de nos jours, l'espoir d'éventuels accords entre patrons et salariés sont minimes. Le patronat tend a éxécrer les ouvriers, et les ouvriers ont tendance a détester de plus en plus le patronat. Il y a un véritable problème, qui ne saurait résolu quand quelqu'un aurait pu résoudre le problème à la question sociale...

Je vous invite a vous renseigner sur le corporatisme d'antan ...

Amicalement.
Thwomp
Nouveau Membre
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le 2/9/2006 à 18:49
Message édité le 2/9/2006 à 18:50

C'est encore un cadeau fait aux patrons, c'est pour dire que les minorités n'ont qu'à fermer leur gueule, et c'est intolérable.

Si les syndiqués et les employés ne veulent pas se laisser marcher sur les pieds et écraser la gueule, qu'ils ne votent pas pour Nicolas Sarkozy. Voilà.
Sam-ze-Hobbit
Membre Evolué
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le 2/9/2006 à 19:26
Message édité le 2/9/2006 à 19:28

"Sinon, Sam, ct pas difficle de trouver qui c'était"
Je sais bien, il fallait saisir une légère pointe d'ironie dans ma phrase.

Effectivement il y a un réel manque de dialogue entre le patronat et les salariés/les syndicats (à la différence de l'Allemagne par exemple). Le terme de salauds me choque tout de même un tout petit peu : la faute en incombe autant aux grêvistes qu'à leurs patrons. Tu crois vraiment que le CPE, mesure impopulaire chez une immense majorité de Français, aurait été retiré sans grêves ?

Il faut des mesures pour renforcer le dialogue afin d'éviter les grêves. Cette loi éviterait certe certaines grêves, mais que fait-elle pour le dialogue ? Elle ne fait qu'empêcher les minorités de s'exprimmer (cf argument que j'ai dévellopé plus haut).
Darkbird
IdolMembre
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le 3/9/2006 à 11:32
"Le terme de salauds me choque tout de même un tout petit peu : la faute en incombe autant aux grêvistes qu'à leurs patrons."
-->Oups, yé me suis mal exprimé, je mettais tout les responsables directs ou indirecst dans le même sac. Il arrive que ce soit de la faute des patrons comme des syndiqués et vice-versa (évidement).

Il me semble au contraire que cette mesure pourrait renforcer le dialogue, déjà par un effet de vote qui limiterait la malhonnêteté d'utliser la grève comme argument. On a justement les minorités vraiment concernées qui pourraient s'exprimer par le vote, sans voir leur avis écrasé et utilisé par les syndicats. Pour moi le dialogue s'arrête quand il y a grève, ou alors il est très largement faussé, mais on peut essayer de le pratiquer en àtant du principe de gève le statut d'argument absolu, c'est ce que je vois dans cette mesure.

ps : le CPE, j'était pour, et je n'ai jamais compris pkoi le gouvernement à cédé. Qui fait le loi ? La rue ou les gens élus pour ça ? Une des rares fois où j'ai été peu fier d'être français.
Sam-ze-Hobbit
Membre Evolué
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le 3/9/2006 à 12:09
Message édité le 3/9/2006 à 12:12

Reprenons mon exemple des agents d'entretient qui ont affaire à un patron crapuleux. Si le patron sait que leur problème ne concerne pas la majorité des employés, que cette majorité votera contre la grêve, et que donc les agents d'entretient n'ont aucune chance de pouvoir faire grêve en dernier recours, eh bien le patron crapuleux ne se sent même pas obligé d'ouvrir un dialogue puisque les agents d'entretients n'ont aucun moyen de pression !
(Il y a bien sur des patrons ouverts au dialogue, et puis il y en a d'autres sur qui il faut avoir un moyen de pression pour l'ouvrir.)

Ccl => cette loi évite la grêve mais ferme le dialogue.
Darkbird
IdolMembre
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le 3/9/2006 à 12:21
Message édité le 3/9/2006 à 12:22

pause : c'est quoi un patron crapuleux ?
Je rappelle quand même qu'il y a des tas et des tas de lois concernant les patrons, et qu'ils sont loin de faire ce qu'ils veulent à leur enployés. Si par crapuleux tu entends malhonnête ou illégal, y'a même pas besoin de faire de dialogue, c'est à la justice de s'occuper de ça.
Si par crapuleux tu entends qu'il profite des avantages que lui donne sa position pour imposer certaines choses, je dirai qu'il ne peut imposer que ce qui est légal, et donc que s'il y a un problème c'est la loi, pas le patron. Et on sait que les lois de protection sociale sont assez exigeantes en France.

edit : pourquoi ce serait les patrons qui serait crapuleux et pas les syndicats ?
Sam-ze-Hobbit
Membre Evolué
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le 3/9/2006 à 12:44
Message édité le 3/9/2006 à 12:46

"pause : c'est quoi un patron crapuleux ?"
Ta deuxième définition :
"Si par crapuleux tu entends qu'il profite des avantages que lui donne sa position pour imposer certaines choses"

"je dirai qu'il ne peut imposer que ce qui est légal, et donc que s'il y a un problème c'est la loi, pas le patron. Et on sait que les lois de protection sociale sont assez exigeantes en France."
Ce qui n'empeche pas les employés d'avoir des revendications.

"edit : pourquoi ce serait les patrons qui serait crapuleux et pas les syndicats ?"
parce qu'en l'occurence cette loi pause problème en cas d'absence de dialogue du càté des patrons. Sinon que veux-tu dire par "et pas les syndicats" ? C'est les syndicats qui cherchent à gagner de l'argent ?
Darkbird
IdolMembre
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le 3/9/2006 à 13:55
Par exemple un syndicat qui cherche à augmenter les salaires sans raison, ou à diminuer le temps de travail, ou à changer certaines choses qui sont légales et logiques, etc.

Je veux dire qu'il est facile d'être "crapuleux", d'un càté comme de l'autre. Et si les syndicat ont l'argument de la grève, les patrons n'ont pas d'équivalent défensif (ou alors il menacent faillite, et tout le monde est dans la merde).

Je crois que c'est trop facile de dire "le patron fait chier, on fait grève". Mais on oublie encore ce qui me révolte vraiment dans le principe de grève, c'ets que ce sont des gens qui n'ont rien à voir qui en sont les premières victimes.
Sam-ze-Hobbit
Membre Evolué
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le 3/9/2006 à 17:00
Message édité le 3/9/2006 à 17:16

Euh évidemment que les syndicats vont chercher à réduire les heures de travail et augmenter les salaires, il manquerait plus qu'ils fassent l'inverse !  ;)
Les syndiqués sont des salariés, les représentants syndicaux sont élus par les salariés, les syndicats sont les salariés ! Ceux qui ne sont pas contant n'ont qu'à se syndiquer ou créer leur syndicat si ils n'en aiment aucun. Si ils ne le font pas, je ne vois pas comment il peuvent se pleindre après, c'est comme pour ceux qui ne votent pas.
Et encore une fois, les syndicats appellent à la grêve mais c'est à chacun de choisir de la suivre ou non. Les syndicats n'obligent personne, pas même leurs adhérents. C'est peut être facile de cracher sur le patronat mais c'est aussi facile de le faire sur les syndicats.

Les gens ne font pas grêve par plaisir, n'oublions pas qu'ils ne sont pas payés (c'est idiot mais il faut le rappeler) et que le conducteur de bus (qui ne doit pas avoir déjà de salaire faramineux) est aussi lésé au bout d'une semaine de grêve que les gens qui ont du trouver un autre moyen pour se déplacer. Il ne va pas faire grêve pour rien.

Quand au patron, il me semble qu'il a tout de même un avantage en béton face à ses salariés : ben c'est leur patron justement.
ChilDrenOfBoDoM
Nouveau Membre
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le 3/9/2006 à 21:25
Le débat part sur les syndicats, je vais donc ajouter mon grain de sel ...

Le problème de la guerre entre syndicats ouvriers et patronat est avant tout un problème de classes sociales. On coltine les ouvriers entre eux dans des syndicats, idem pour le patronat, et on tend à ce que les 2 groupes de haissent. Ce qui explique que, pratiquement à chaque fois, qu'un groupe fait une proposition à l'autre, ce dernier refuse. On dit que les syndicats sont HORIZONTAUX, c'est à dire qu'ils couvrent une CLASSE.

Il faudrait, a mon sens, crée ou plutot recrée ( ce système existe dans le passé, sous la monarchie ) ce que l'on pourrait appelé des syndicats VERTICAUX, appelés corps de métiers dans le passé. La théorie est l'ancienne pratique voulait que toutes les personnes appartenant au même secteur industriel ( la métallurgie, l'exploitation minière, la viticulture ) se groupent dans un intérêt COMMUN.

Pour les ouvriers, l'intérêt est de travailler pour vivre, et non vivre pour travailler, afin d'assurer le pain de la vie. Pour les patrons, l'intérêt est que son entreprise fasse des bénéfices donc ils doivent mettre en oeuvre des conditions de travail décentes pour les ouvriers, pour que eux, puissent travailler le mieux possible ( le travail du patron ne s'arrête pas uniquement à cela ).

Les individus, se groupant d'abord dans des syndicats horizontaux puis verticaux, formeront une CORPORATION. La corporation a pour objectif de libérer l'ouvrier de son état de prolétaire ( éwi, les ouvriers d'aujourd'hui n'ont jamais la certitude que leur lendemain sera assuré, ce sont donc des prolétaires ), en lui offrant la possibilité de travailler, tout en lui assurant le pain de la vieillesse, les "assurances maladies", etc ...

Cordialement.
Sam-ze-Hobbit
Membre Evolué
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le 3/9/2006 à 21:32
Je vais peut-être dire une énorme connerie, mais il me semble que les corporations concernaient les artisans qui étaient à leur compte non ?
ChilDrenOfBoDoM
Nouveau Membre
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le 3/9/2006 à 21:39
En effet, du moment que l'artisan a un métier ( disons boulanger ), il peut appartenir à une corporation portant sur la boulangerie en général.