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Lecture du chapitre 7 | |
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Nom de l'œuvre : Egalités | Nom du chapitre : Trahison, disgrâce |
Écrit par zucchina | Chapitre publié le : 23/12/2012 à 12:07 |
Œuvre lue 9879 fois | Dernière édition le : 12/2/2013 à 23:42 |
« Voulez-vous encore du champagne madame?» «Non merci, je conduis» dit Araminta Bercé en souriant au serveur. Cette femme, aux cheveux châtains et aux yeux verts, possède deux enfants de 15 et 18 ans. L'ainé est un garçon, et l'autre est une fille. Elle est divorcée de son mari depuis 2 ans. Aujourd'hui, elle démarre une nouvelle liaison avec son voisin, Paul Saki, qui l'a draguée en lui empruntant son râteau. Ils sont tous les deux au restaurant, échangeant des regards complices. «Et alors, ça fait combien de temps que vous êtes seul Paul?» «Environ depuis 5 ans et vous?» «Ça fait 2 ans...» dit-elle d'une voix lasse. «Ils ont quel âge les deux bouts?» «18 et 15, seulement 3 ans d'écart et tellement de différences entre ces deux là , ils se chamaillent constamment, ils n'ont pas non plus les mêmes centres d'intérêts, pas le même style, ils sont vraiment des contraires...» «Bah... Ils sont jeunes, ça va passer.» Soudain, Araminta sursauta . Elle sortit son portable qui vibrait. «Maison» s'affichait sur le petit écran tactile. «Tiens, quand on parle du loup.» «C'est qui?» « Ce sont eux, ils peuvent pas se passer de moi une soirée. Je rappellerais plus tard.» *** «Rah! Elle a raccroché!» Je fulminais. Ma mère était en train de se faire un tête à tête avec notre voisin qui a mit ma sœur en cloques. Louise était là , sur le canapé, immobile, recroquevillée, ses bras entourant ses genoux. Elle me regardait d'un air implorant avec ses grands yeux bleus – les yeux de papa. Je m'affalais à côté d'elle. J'ai retenté d'appeler mais elle n'a toujours pas répondu en coupant l'appel. Je fermais les yeux. Un sentiment d'impuissance m'envahit. Ce mec est un connard. Profiter de l'innocence des enfants pour en faire ce qu'ils veulent... C'est dégueulasse. En attendant, il faut bien que Louise dise à maman qu'elle est enceinte. Je ne sais pas comment elle va réagir mais ça ne risque pas d'être joyeux. Elle va surement prendre les mesures nécessaires pour la faire avorter. Enfin j'espère pour elle. On est un peu serrés niveau budget ces temps-ci. Je sentis ma sœur se lever. «Tu penses que ça fait combien de temps que tu es enceinte?» demandais-je. «Je ne sais pas. Je dirais environ 2 - 3 semaines.» «Et c'est seulement maintenant que tu t'en inquiètes?» Elle ne répond rien. Je pense qu'elle a assez culpabilisé comme ça. Et elle risque de culpabiliser encore longtemps. Il est 20 heures 30, maman ne risque pas de rentrer avant 22 heures. La nuit vient de tomber et la pluie martèle les vitres de la salle à manger. Ma sœur se trouve dans la cuisine, en train de décongeler des pizzas surgelées. Je la rejoins en me traînant. J'ai dû faire un record de temps non passé sur l'ordinateur en une journée. En tout, j'ai dû y rester... 3 heures depuis ce matin. A cette heure-ci, j'y ai déjà claqué le double. L'odeur séduisante de pâte cuite s'échappait du four. Louise a mis la table pour deux (ce qu'elle n'a probablement jamais fait dans sa vie). Et elle est assise là , un coude sur la table, la tête dans sa main, l'autre jouant du portable. Je m'assois en face d'elle, pensant toujours à maman qui est avec le voisin. Tout à coup, comme si ma pensée avait atteint la sienne, le téléphone sonne. C'est elle, j'en suis sur. Je me précipite sur le téléphone et je dis: «Allo maman?» en haletant. Je sentis une seconde d'hésitation à l'autre bout, puis une voix douce et féminine pris la parole. «Heu pardon je pourrais parler à Henry?» Par Chuck Norris... J'ai Kelly au téléphone, là , tout de suite, sa voix, c'est elle. Je me sentis tout rouge tout à coup. «Heu ben c'est moi, j'attendais un appel.» «Ah, c'est Kelly, je te dérange pas au moins?» «Euh ben non mais comment t'as eu mon numéro?» «J'ai cherché dans le bottin.» «Ah ok.» Je me suis ressaisis. «Et qu'est-ce que je peux faire pour toi?» «Ben... je voulais savoir si tu voudrais bien m'aider demain pour faire l'anglais s'il te plait, on a pas cours de l'après midi vu qu'il est annulé.» Il existe un dieu pour les geeks, et il s'appelle «devoirs» et «intelligence», ah merde ça fait deux ça... J'ai un instant de trouble puis je dis: «Bah oui d'accord.» «Oh merci, tu viens chez moi demain après les cours?» « Bah oui d'accord.» «Bon allez, à demain!» «Bah oui d'accord.» Mais elle a déjà raccroché et ma sœur me dit: «Tu te rends compte que tu viens de dire «Bah oui d'accord» 3 fois sans même dire au revoir?» Non. Je ne m'en étais pas rendu compte. Heureusement qu'elle a raccroché avant d'entendre le dernier. Un mélange d'excitation et de peur m'envahit soudain. Dans quoi je venais de m'engager? Je suis déjà pas capable de lui dire un mot, alors si c'est pour aller chez elle ET l'aider à faire l'exercice d'anglais... Je suis un homme mort. Je ne sais pas comment je vais faire demain mais ça va promettre. Je sors les pizzas du four et les sers dans chaque assiette. Nous mangeons tranquillement, sans un mot. Puis, au moment où je me lève pour débarrasser, le téléphone sonne à nouveau. Cette fois, je ne me fais pas avoir. «Allo?» «Oui, c'est maman, qu'est-ce que que vous voulez?» «Maman, promets-moi de ne pas poser de questions sur tout ce que je vais te demander de faire.» «Je t'écoute.» «D'abord, est-ce que tu es isolée de Paul?» «Oui, je suis dans les toilettes.» Je vois ma sœur qui me fait signe de ne pas parler de sa grossesse. «Bien, alors tu vas quitter ce restaurant tout de suite et en vitesse car Paul n'est pas celui que tu crois.» «Henry!» dit-elle sur un ton outragé. «Tu as vu comment tu me parles?» «C'est pour la bonne cause, fais-moi confiance.» «Je te préviens jeune homme, tu as intérêt à avoir une bonne explication pour ce comportement, et non je ne quitterais pas le restaurant, je passe une agréable soirée. A demain!» Sur ce, elle me raccroche au nez. Je m'affale sur ma chaise. Elle est vraiment têtue, on dirait Louise. D'ailleurs, elle me regarde d'un drôle d'air. «Euh ben elle veut pas quitter le resto...» «J'en étais sure.» Nous avons débarrassé la table et nous nous sommes mis devant la télé. Je zappe rapidement puis je tombe sur un walt disney, Le roi lion 2. «Trahison...disgrâce...» Je ne m'étais jamais rendu compte ô combien ces paroles avaient de sens... |
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