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Lecture du chapitre 2 | |
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Nom de l'œuvre : Nouvelles Histoires du Mordz | Nom du chapitre : [Episode 1]: Nouveau départ |
Écrit par zucchina | Chapitre publié le : 4/3/2013 à 23:18 |
Œuvre lue 16616 fois | Dernière édition le : 4/3/2013 à 23:18 |
Trois jours avaient passé depuis qu'Elvish était rentré au bercail. Apparemment, Hell n'avait pas ébruité leur rencontre, aussi il était pratiquement sûr que personne n'était au courant. Durant ces trois jours, Elvish avait cherché à reprendre contact de ses anciens senpaïs. Izno d'abord, mais la rumeur disant qu'il avait disparu après la dissolution de la Team Biker s'était avérée vérifiée. Aussi, notre héros ne trouva l'ancien leader du gang nulle part. Il avait ensuite cherché à reprendre contact avec PZ, le chef de l'ancien mouvement anti-Césarium. Malheureusement, après avoir écumé toutes les planques qu'il connaissait, il avait également fait choux blanc. L'angi s'était volatilisé. Enfin, il s'était mis en quête de Sereebi, chef de la mystérieuse WSO, organisation secrète à laquelle il avait appartenu, mais une fois encore, cet ancien supérieur était introuvable. Aussi, Elvish s'interrogeait. Trois lordiens relativement puissants semblaient avoir disparu en son absence. Ou alors ils se cachaient, mais il en doutait. Pourquoi le feraient-ils? D'autant plus qu'ils auraient d'une façon ou d'une autre qu'il les cherchait, et au moins l'un d'eux l'aurait contacté. La patate se trouvait bel et bien dans l'impasse. Il aurait besoin de renforts pour assouvir sa vengeance. Mais en dehors de Hell, il n'avait croisé personne qui fut digne d'intérêt. Elvish s'assit donc un moment sur un banc publique, dans Lord's Avenue. C'était la fin d'après-midi, et la foule de badauds se précipitait pour regagner sa paisible vie de citadin sans histoire, loin des ennuis du travail quotidien. Ou pas. Pour certains, la journée ne faisait que commencer. Dans le lointain, il apercevait Might Tower. La tour du Césarium avait perdu de son lustre. Autrefois, la statue en or massif qui en ornait le sommet illuminait la ville entière. Aujourd'hui, l'or était terne, et faisait grise mine. Il y a tout juste un an, rien de tout cela n'aurait été toléré. La ville en général semblait avoir régressé. Les rues étaient sales, et, fait incroyable pour quelqu'un qui avait déjà vécu à Might City, il y avait des sans-abri dans la rue. Non pas que la capitale passlordienne n'aie jamais accueilli de pauvres, mais les mendiants étaient chassés ou emprisonnés. De fait, à l'époque où il avait quitté la cité du moins, ces gens-là se rassemblaient dans les sous-sols, et les rues étaient toujours propres et vierges de quoi que ce soit. Aussi, Elvish se demandait ce qui avait bien pu se passer durant ces années. Quelque chose clochait. Il était en proie à ces sombres pensées, lorsque soudain, il vit, l'espace d'un instant, un visage familier, tel un éclair déchirant la brume, avant que celui-ci ne disparaisse dans une ruelle. D'un bond, il se leva, et pressa le pas dans la direction de cette patate. Par chance, la ruelle en question était déserte, aussi eut-il le temps de localiser la porte du bâtiment dans lequel entrait cet ami lorsqu'il déboula dans ce coin sombre et malodorant. Il s'approcha. Il n'y avait aucune indication écrite où que ce soit concernant ce bâtiment. Elvish décida donc de frapper, puis d'essayer d'entrer. La porte était ouverte. Tandis qu'il ouvrait, il entendit un "clic" sonore. Il fit un pas à l'intérieur, et, à sa grande surprise, la porte d'entrée se referma derrière lui. La pièce était plongée dans l'obscurité totale, les fenêtres condamnées. Il sentait la présence de plusieurs individus. Son rythme cardiaque s'accéléra. Soudain, il comprit. Le déclic qu'il avait entendu était celui d'un interrupteur que l'on éteint. Il était repéré, cela allait de soi. Il ne put réprimer un frisson. "Don't move, gringo!" lança une voix. "T'es cerné mec." Elvish sourit. Dsch se rendait à un rendez-vous avec de petites frappes de la pègre du quartier, lorsqu'il avait remarqué la personne qui le suivait. Une fois arrivé sur place, il s'était rendu compte que cet inconnu au chapeau avait repéré l'endroit, et qu'il y avait une chance sur deux pour qu'il essaye d'entrer. Il avait alors demandé à un de ses "associés" d'éteindre la lumière et de fermer la porte dès que l'autre entrerait, et à un autre de le tenir en joue avec son arme, dans l'obscurité. En cas de besoin. Il détestait faire ce genre de choses, mais depuis qu'il s'était lancé dans le crime, cela arrivait souvent. C'était comme un jeu, presque une habitude. Tout le monde suivait tout le monde dans ce milieu. Chacun posait ses pièges pour éliminer la concurrence. Il détestait ce job. Mais il n'avait pas le choix. Depuis les événements l'année passée, certains s'étaient plus ou moins retrouvés à la rue. Il en faisait partie. Il connaissait du monde à Might City. Ça lui avait permis de s'implanter. Aujourd'hui il régnait sur ce quartier pourri jusqu'à l'os, ainsi que tous ceux du secteur Sud de la ville. Il s'en contentait, mais ce n'était pas le cas de tout le monde. D'autres voulaient agrandir leur territoire, et pour ça, il fallait empiéter sur les autres. Il faisait partie des autres. Dans cette pièce, à donner des ordres, prêt à bondir pour décapiter l'intrus d'un violent coup de hache, il se rendit compte qu'il s'était vraiment endurci avec le temps. En seulement un an. D'une voix forte, il tonna: "Don't move, gringo! T'es cerné mec. - Heeeey, c'est comme ça qu'on salue son propre frère? - C'est toi brother? - Faut croire..." Dsch n'en revenait pas. Alors Elvish était vivant. Et il était revenu. "Qu'est-ce qu'on fait boss?" hésita la voix d'un des associés. Dsch trouva cela assez comique. Ils insistaient pour être considérés comme des associés, mais ils l'appelaient boss et obéissaient aux ordres sans rechigner. "Loulou, allume the light. Hénios, you can baisser your weapon." Ils s'exécutèrent. Et la lumière fut. Elvish portait un chapeau à large bord et un long manteau. Pas étonnant qu'il ne l'ait pas reconnu. Personne n'aurait pu. Tout le monde s'observait, en silence. Dsch jeta un regard circulaire sur la pièce, et en particulier sur les trois lascars. Leur "chef", un dénommé Batsolor, était assis à sa droite, accoudé à la table autour de laquelle ils devaient "négocier". Celui qui semblait être le second - Loulou - se tenait près de la porte. Le troisième, que les deux autres appelaient Hénios, était un peu en retrait, à la droite de Batsolor, et tenaient à bout de bras et à deux mains un revolver. Un .22. Comme les vrais tueurs. Pourtant, on voyait bien qu'il n'avait pas dû s'en servir souvent. Ils ne payaient pas de mine, à eux trois. Pourtant, après un an dans la mafia de Might City, Dsch savait que se fier uniquement aux apparences était une erreur souvent fatale. Elvish esquissa un mouvement vers lui. Derrière, Hénios sembla s'exciter. Il le regarda un instant d'un air paisible, comme pour dire "tout va bien", et la jeune patate baissa son arme. Elvish et lui s'enlacèrent. "C'est bon de see you again! dit-il d'une voix chaleureuse. - Tu peux pas savoir comme je suis content de retrouver quelqu'un de connu! - répondit Elvish d'un ton enjoué. C'est qui ces mecs? - glissa-t-il discrètement en avisant le trio. - C'est compliqué, je t'expliquerai." Elvish acquiesça. Dsch aurait du mal à lui avouer qu'il s'était lancé dans le crime organisé... Il reprit la parole, plus fort cette fois, à l'intention des bandits. "Les gars, i've to talk with cette personne. So vous allez back home now. Okay? - J'ai pas tout compris, boss. - dit Batsolor - Cassez-vous." Ils détalèrent. Décidément... Un rien suffisait à les impressionner. Il se tourna vers Elvish. "Bon, now you'll explain to me ce qui s'est passé..." La taverne était bondée. Hell eut du mal à se faufiler entre les badauds pour retourner, deux bières dans sa main droite, à la table où se trouvait son amie. Elle portait une capuche qui lui masquait le visage, comme toujours lorsqu'elle sortait en privé. Elle essayait de se fondre dans la masse, mais rien que cet accoutrement l'en empêchait. A cela s'ajoutait une grâce et une démarche que seuls ont les gens influents. Hell Angel trouvait cela regrettable, à elle seule, elle était plus belle que toutes les clientes de la taverne réunies, mais il savait aussi très bien qu'elle n'avait pas le choix. Il s'assit en soupirant. "Pourquoi ce soupir, Hell? - C'est rien. Je pense à un truc. - Tu veux m'en parler? Tu peux tout me dire tu sais? - Je... Je ne voudrais pas t'emm... embêter avec ça. - Hell. Rien qu'à la façon dont tu parles, je sais que je suis concernée. Dis-moi ce qui se passe." Il y avait une pointe d'autorité dans sa voix. C'est aussi ça qu'il aimait chez elle. Il soupira à nouveau. Il repensa à ce qui se disait à l'époque chez les bikers: "quand un Elvish se pointe, c'est toujours des emmerdes par pack de 10 qui lui courent après". Ce dicton se vérifiait encore aujourd'hui: il avait revu son ancien camarade seulement quelques instants, et déjà ça lui occupait une bonne partie de ses pensées, et ça pourrissait son rendez-vous. Il avala une gorgée de bière. Le liquide glacé lui fit du bien. "Hell. S'il te plaît." Il but une autre gorgée, plus longue que la précédente. Et puis il lui raconta. Tout. Le retour d'Elvish, cette impression qu'il avait eu d'être suivi ce soir-là . Il ne pouvait voir les yeux de son interlocutrice, mais il savait que ceux-ci le fixaient d'un air grave. Il connaissait ce regard par cœur. Il en était même tombé amoureux. Lorsqu'il eut finit, elle sourit. Mais d'un sourire qui sonnait faux. "Il... Il est vivant?" Une joie sincère transperçait dans sa voix. Hell acquiesça. "Et il va vouloir se venger, pas vrai? -dit-elle, sur un ton bien plus anxieux. - Il m'a parlé de vengeance ouais. Mais qu'est-ce qu’il s'est passé il y a un an, bord... pardon, ça m'a échappé. - Ce n'est rien. Ecoute, je ne peux pas t'en parler. Tu le sais très bien. Si je le pouvais, je le ferais. Mais c'est trop dangereux. Pour toi comme pour moi. Et c'est peut-être mieux ainsi." Hell ne dit rien. Il la contemplait, simplement. Même attifée ainsi, il la trouvait élégante. Il aurait pu lui reprocher de lui demander de tout lui dire mais de garder ses propres secrets, mais le cœur n'y était pas. Il ne craignait qu'une seule chose. Que ces événements de l'année passée ne se pointent tous en même temps pour ressurgir dans sa vie, et que ça la foute encore plus en l'air qu'elle ne l'était déjà . "Oublions ça", lui susurra sa partenaire. "Montons". Et ils se rendirent dans la chambre qu'il avait louée pour la nuit. Ce qu'ils ignoraient tous deux, c'est que leur conversation n'était pas passée inaperçue, et que certains propos n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd... Cela prit plusieurs heures à Elvish pour expliquer à dsch ce qui s'était passé au cours de l'année. A son tour, son frère lui raconta ce qui s'était passé. Puis, la patate au chapeau demanda: "Il me faut des hommes de mains. Des mecs motivés, qui posent pas de question, et qui obéissent.". A cet instant précis, dsch pensa à trois personnes qui feraient parfaitement l'affaire. Il sourit, et donna rendez-vous à Elvish au même endroit, à la même heure le lendemain. C16 était chez lui, paisible. Assis sur un tabouret, il peignait. Il peignait sa vie, tout en nuances de noir et de gris très sombre. Les traits étaient violents, fins, précis. D'une précision mortelle, avait-il envie d'ajouter. Ils lui ressemblaient. Quoi de plus normal? Il peignait sa vie. Inlassablement, il remplissait les espaces blancs de noir, ou de gris. Jusqu'à ce que la toile soit entièrement recouverte. Sur cet enchevêtrement de traits sombres, il ajouta avec des couleurs plus sombres encore, les contours de ce qui ressemblait à une ville. Might City. C'était la première fois que ses mains le menaient à peindre quelque chose de concret. Que venait donc faire la ville dans le reflet de son âme? Etrange. Ce tableau dégageait comme une aura prophétique. Cela l'excitait. Il pouvait presque sentir l'odeur du sang. Il était heureux. NON! Se dit-il d'une voix ferme. Ce n'est pas de la joie. Juste de la satisfaction. Il avait analysé ses sentiments, et en avait conclu qu'il ne pouvait être heureux. C'était l'un de ses loisirs, avec la peinture. Le téléphone sonna. Il soupira. Il détestait qu'on le dérange. Dehors, la pluie commença à tomber dans la nuit. Il décrocha, mais ne dit rien. "Allo?" dit une voix masquée au bout du fil. Il ne répondit pas. Il y eut un silence. En général, la durée de ce silence avant qu'il ne se produise quelque chose en disait long sur la personne. "Monsieur C16?" Rapide, se dit-il en son for intérieur. Cette personne avait de l'assurance. "Oui. - répondit-il d'une voix glaciale. - J'ai un contrat à vous proposer. - Non. - Je vous demande pardon? - Non, vous n'avez rien. - Je ne... - Shhh. Epargnez moi vos élucubrations. Qui est la cible? Si elle me plaît, alors je proposerai un contrat." Nouveau silence. La personne réfléchissait. Puis reprit la parole. "C'est pour le moins inhabituel... Mais soit. Il faut que vous sachiez que... - Votre vie de m'intéresse pas. Nous perdons du temps. Soyez bref. - Oui, oui, bien s... - Soyez bref. Ne m'obligez pas à le répéter encore une fois. Qui? - Elvish." Nous y voilà , se dit C16. Il attendait cet appel depuis un moment. Le gouvernement réagissait. Enfin. "Vous êtes du gouvernement. Vous devez savoir que je n'aime pas travailler avec vous. - Je comprends bien mais... - Silence. Vous me donnez la nausée. - Un peu de respect je vous p... - Vous tenez vraiment à ce que je raccroche? Bien. 1.000.000. - De lordz? - Non. - Mais..." C16 soupira bruyamment. L'autre se tut. Il était intelligent. "Des lingots d'or. Frappés de mon blason. - Que... Mais vous êtes fous? - Non. Je suis le meilleur. Rappelez demain. Pour votre décision." Il raccrocha. Soudain, sous l'impulsion de son inconscient, il s'empara d'un tube de peinture de couleur violette. Il ne l'avait jamais ouvert, jamais utilisé, pourtant, il était entamé, et personne d'autre que lui n'y avait jamais touché. C'était tout à fait normal. Et il se mit à peindre à nouveau. Des gouttes de pluie violettes. Lui qui abhorrait les couleurs vives. C'était la première fois également qu'il utilisait une telle nuance dans l'un de ses tableaux. Il pleuvait sur la ville. Mais la pluie était porteuse de changement. C'était grisant. |
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