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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 11
Nom de l'œuvre : Nouvelles Histoires du Mordz Nom du chapitre : [Episode 10] : WSO
Écrit par zucchina Chapitre publié le : 4/3/2013 à 23:27
Œuvre lue 16622 fois Dernière édition le : 12/3/2016 à 18:10
Pika avait mal. Les larmes lui montaient aux yeux. Elle chercha dans sa poche une de ses précieuses seringues. Rien. Elle avait envie de hurler, mais se retint de justesse. Pour ne pas attirer l'ennemi. Quoi qu'au point où elle en était... C'était un couloir étroit, et Pika, malgré sa taille relativement modeste, devait se plier en deux pour y tenir. Les sanglots redoublèrent. Elle voulait vomir. Rien pour se calmer. Rien. Elle tremblait. Peur. Manque. Elle ne savait pas lequel des deux. Une seule personne aurait pu la calmer, mais elle n'était pas ici. Et Dsch était mort. Et les autres cloportes aussi. Cette fois, elle ne put réprimer son cri de douleur. Tous les gens qu'elle aimait tombaient les uns après les autres. Elle plaqua ses mains contre sa bouche, consciente de son erreur. Sans poudre, sans amis, rien pour la réconforter. Elle était seule. Soudain, elle eut l'impression que son cœur allait s'arrêter. La porte dérobée s'ouvrit, laissant place à des étrangers au chapeau rouge.
Il avait enlevé son foulard, et en dépit de son air sinistre et de ce qu'il représentait aux yeux de Pika, à savoir un mélange de monstruosité et de lâcheté, il était particulièrement élégant. Costume deux pièces parfaitement taillé, rouge vif, avec un chapeau d'apparat des plus classes, il dégageait une assurance incroyable. Dommage que cette assurance soit celle d'une mort prochaine... Elle ne le reconnut pas, jusqu'à ce qu'elle croise son regard. Pika avait lu un jour que rien ne pouvait changer le regard d'un homme. C'était Edenuglen, autrefois amateur de femmes, exhibitionniste notoire, voyou incontrôlable lié à Shy Guy et Iznokiller... Toutes ces "particularités" lui avaient valu de finir exilé dans le Désert Rouge, à l'Est. Il n'était pas si élégant autrefois. Et son visage avait changé, ainsi que la couleur de ses cheveux, autrefois sombres, ils étaient maintenant quasiment blancs. Pendant un instant, ils se toisèrent, et la jeune fille en oublia presque sa came disparue. Elle se maudit d'y repenser ainsi, pour se dire qu'elle avait réussi à l'oublier... "Tiens tiens tiens. Mais c'est la jolie petite camée... Avec les copains, on se demandait où t'étais passé... Je me présente, moi, c'est le grand méchant loup." Il parlait d'une voix enjouée, mais ça sonnait faux. On devinait une souffrance au fond de lui. Pika sentait ses choses-là. Rien ne transparaissait sur le visage d'Eden, mais elle savait qu'il était mal. Pas parce qu'il allait lui faire du mal, non. C'était plus profond que ça. Et particulièrement inquiétant, pour tout dire. Une pichenette pour relever son chapeau et l'autre reprit la parole, arrachant l'angi à ses ruminations.
"Tu sais quoi? J'hésite. Soit je te ramène dans la pièce, on te viole, on te bute, et on a rempli la mission. Ou alors... Tu sais quoi? Tu me plais. Je vais me contenter de te baiser, et je te laisse là. C'est honnête non? Bon, tu marcheras probablement plus jamais, mais au moins t'as une chance de t'en tirer. Pas mal non? Oui, je suis sûre que t'es d'accord! - il parlait presque en riant.
- N...non... - répondit Pika faiblement.
- Tu dis quoi? Ok? Cool!"
Pika recommença à trembler. Elle aurait voulu s'échapper, mais déjà l'autre lui saisit le bras. Le couloir étant exigu, la jeune femme ne pouvait amorcer aucun mouvement pour se débattre et tenter de lui faire lâcher prise.
"S...salaud...
- Allons, t'as une tête de soumise, je suis sûr que tu vas adorer! Bon, la dernière gonzesse que je me suis farcie, je lui ai cassé le bassin, mais elle était moins épaisse que toi, ma chérie! On va bien s'amuser!
- Non! Noooooon!"
Eden projeta la triste angi face contre terre, devant la porte. Il passa son pied sous son abdomen pour la forcer à se mettre à quatre pattes, enleva sa ceinture et la jeta devant une Pika en larmes. Il défit sa braguette, du moins elle le présumait, au bruit... Elle priait, d'une certaine manière. En général, c'était le moment que choisissait un héros pour sauver la jeune fille. Oui, il viendrait. RD viendrait. Il était toujours là.
Mais personne ne vint, et malgré sa répulsion, elle sentit le diabolique Eden la pénétrer. Elle ne savait pas bien par où. Elle se contentait d'avoir mal. A sa jambe, et dans son dos, là où l'autre commençait à s'acharner. "Alors, t'aimes ça, p'tite garce? Ouais, t'aimes ça, tout le monde aime ça. Ha. Ha." C'est alors qu'elle aperçut devant elle la ceinture de son agresseur. Tandis qu'il la pénétrait en rythme, avec de plus en plus de violence, elle remarqua le holder et le revolver qu'il contenait. Elle n'avait plus mal. Elle n'aurait plus jamais mal. Péniblement, elle tendit la main pour s'en emparer, mais la violence des coups qu'elle prenait dans le derrière lui fil perdre l'équilibre, et elle s'étala au sol. Elle avait la main dessus, et l'autre la releva à nouveau. "Et alors, on tient pas à quatre pattes? Pourtant c'est classique pour les soumises comme toi!", beugla Eden. L'arme était chargée. Elle enleva la sécurité comme elle put. Il fallait en finir. Elle fit mine de s'écrouler à nouveau, mais s'en servit en fait pour prendre l'arme à deux mains, canon pointé vers sa tête. Elle pressa la détente, mais son violeur tenta à nouveau la redresser, et la fit tressaillir. Le coup parti, lui effleura la tempe, mais elle s'était loupée. A bout de souffle, elle se vautra au sol, une fois de plus, face contre la poussière. Elle remarqua alors que l'autre avait cessé de la pénétrer. Elle roula, et vit Edenuglen couché sur le dos, du sang tapissant les murs.
C'est à cet instant précis que la douleur revint. Sa jambe. Son sexe. Sa tempe. Son menton à force de tomber au sol. A bout de souffle, elle sombra dans le néant...

La neige commença à tomber. Rien d'étonnant en cette saison. Eagle avisa ses deux ennemis. Le Cacophone, sabre en main, dans une étrange position, un bras plié à angle droit devant lui, et son sabre reposant dessus. C16, son mystérieux tube tenu à deux mains, dirigé vers le sol. Il n'avait pas de temps à perdre. D'autant plus qu'il n'était pas sûr de s'en sortir face à ces deux monstrueux tueurs... Ne restait qu'une chose à faire. Fuir. Ça manquait de classe, c'était certain. Mais trop de choses dépendaient de lui pour qu'il prenne le risque de recevoir un mauvais coup. Cela arrivait souvent dans les combats à trois. Il soupira. A la guerre comme à la guerre... Il focalisa son énergie dans ses mains, et, par l'art ancestral d'invoquer des illusions, fit apparaître son image dans l'esprit de ses adversaires. Et il se téléporta. Les autres verraient son image les attaquer, et finir embroché. Et ils s'entretueraient. Avec un peu de chance, le Cacophone y passerait. Si C16 mourrait, ça n'arrangerait pas ses affaires. Il fila vers le Fort des Aiglons.

Un bruit avait retenti derrière une armoire de la pièce. Une détonation. Coup de feu.
"C'était quoi? - s'enquit Zenight.
- J'sais pas... - répondit Kamina - probablement Eden qui a trouvé quelque chose... Il manque la gonzesse non?
- Putain mais pourquoi il nous a pas appelé, ce crétin? - rétorqua Zenight.
- Le connaissant, il a voulu la baiser..."
Elvish avait pris la parole, enfin. Il les méprisait tous. Si PZ ne le lui avait pas implicitement interdit, il aurait depuis longtemps sauté à la gorge de Zenight. Les autres avaient trop changé pour l'intéresser. Ils étaient devenus monstrueux. De vraies ordures. Si ce genre de mission était leur quotidien, cela ne l'étonnait guère. "Faut aller voir. Y'a sûrement une porte dérobée. Qui y va?", demanda Zenight. Il y eut un silence. Personne n'avait envie de voir Eden en pleins ébats. Ni de se faire trouer la peau.
"Si je puis me permettre... L'abruti n'a pas tiré un coup de feu. - c'est Akh qui avait parlé. Ou plutôt craché...
- Qui ça, Kamina? Ça m'étonne de lui... - enchaîna Zen.
- De quoi? Tu veux t'battre ducon? - rétorqua l'intéressé.
- Non les tocards. Le nouveau.
- C'est vrai ça Elvish? Tu ne tires pas? C'est quoi ton problème? T'es végétarien? T'aimes pas la violence? Je te conseille de changer de point de vue. On est les Red Hats. On tue, pigé? Si tu veux pas te retrouver avec un fusil dans le cul, tu fais comme les autres. Enfin, tu fais c'que dis le chef. Et le chef, c'est moi. C'est clair?"
Elvish ne répondit pas. Cela ne servirait à rien.
"C'est clair. Alors tu vas entrer là-dedans, et tu me flingue tout ce qui s'appelle pas Eden. Sois pas radin en balles, c'est Eagle qui paye. - lui asséna Zenight.
- Te bile pas, "mon pote", j'y vais. - répondit Elvish dans un soupir."
Il chargea sa mitraillette, et se dirigea vers l'armoire. Elle était légèrement déplacée. Il jeta un coup d'œil furtif derrière. Il y avait un renfoncement sur une dizaine de mètres de profondeur, dans le mur. Au bout, une porte, fermée. Il y avait bien une porte dérobée. Personne ne se trouvait dans cette sorte de couloir. Il s'y engagea, bien conscient d'être une proie facile. "Ok, encore un piège à cons", se dit-il en lui-même. D'un puissant coup de pied latéral il ouvrit la porte à la volée. Elle buta contre quelque chose, et ce fut accompagné d'un gémissement. Elvish se positionna dans la cadre, prêt à tirer. Il balaya les environs. C'était un couloir encore plus étroit que le précédent. A terre se trouvait Pika, et un Eden sans tête. Roulée en boule, la Pika, à moitié inconsciente, à moitié déshabillé. Il comprit ce qui s'était passé. Il grogna. Il en avait assez. D'accord pour suivre les ordres de PZ, mais quand ça devient débile, ça suffit.
Le démoni prit la jeune fille en travers sur ses épaules, et se dirigea vers la sortie du couloir. Fini les conneries, il allait se remettre à son compte, et mettre un terme à l'incendie qui ravageait la Polordie de l'intérieur. D'une certaine manière, il n'avait pas le choix.

Restless Dream sortit son sabre du corps d'Eagle. Trop facile. Bah, il aurait tout le temps d'y réfléchir. Il restait un ennemi face à lui. C16. Ce dernier porta son tube à sa bouche, et une énorme flèche sortie de nulle part fila vers lui. Le Cacophone fit un pas sur le côté, et trancha la flèche en deux, en plein vol. Un sourire mauvais illumina son visage. Ça serait plus facile que prévu. Il était temps d'invoquer le Rêve Agité. Il ferma les yeux. C16 ne tenterait rien contre lui. Il serait tétanisé par ce qui se passait, il le savait. Déjà, une odeur familière de putréfaction envahissait ses narines. Le sol devint plutôt mou. Il rouvrit les yeux. Le monde était désormais fait de chair putride. Bien que le ciel fût totalement noir, le décor était illuminé d'une lumière irréelle, dont la source était inconnue. Ce n'était pas une illusion. C'était son monde. Personne ne pouvait lui échapper ici. A moins d'avoir plus de volonté que lui... Il n'avait jamais trouvé personne qui en ait assez.
RD eut tout juste le temps de voir C16 disparaître derrière un monticule de chair. Il ricana. Comme si se cacher était possible ici. Le monticule disparut, uniquement parce qu'il le voulait. Mais stupeur Kyul ne se trouvait pas derrière. Le sinistre personnage n'appréciait pas ça. Soudain, son instinct le fit se retourner. Juste le temps de voir son ennemi, un vieux pistolet à la main, appuyé sur le bras qui ne le tenait pas, tirer d'un réflexe, Restless fit apparaître un mur de chair devant lui. Incroyable. C16 le défiait sur ses terres, à lui! Le jeu allait être encore plus amusant! Il supprima le mur, et créa des tentacules de chair pour qu'ils enserrent les chevilles de l'adversaire. Mais l'adversaire en question n'était déjà plus là! Il pesta. Heureusement, en se concentrant, il pouvait le localiser n'importe où ici. Ce jeu de cache-cache jouait donc finalement en la faveur du Cacophone. Il s'exécuta, mais Ô surprise, C16 lui était inaccessible.
"On dirait que tu es déstabilisé. - fit une voix derrière lui.
- Comment? - rétorqua RD, furieux - Je suis chez moi ici! Tu ne peux pas m'échapper.
- On dirait que si. Je t'ai déjà tué une fois, tu as oublié? C11 l'a fait en tous cas. Tu comprends maintenant?"
Restless Dream frissonna. Ce C16 était vraiment un génie... Il avait assimilé le principe du Rêve Agité. En fait, cela fonctionnait uniquement si l'adversaire le craignait et craignait ce monde. En général, le décor sinistre suffisait. Mais C16, lui ne se laissait pas intimider. Pire, dans le fonctionnement de son ennemi, comme il l'avait soi-disant vaincu, il se considérait comme son maître. Et donc le maître de ce monde. Contre un adversaire s'estimant en pays conquis, le Rêve Agité ne pouvait rien. Le décor s'effondra, l'odeur disparut, et ils se retrouvèrent à nouveau dans la cour enneigée, au fin fond des bois de Lund.
"C'était donc vrai. - dit le Cacophone, sans se retourner - Cort est parmi nous.
- Cort, Judgement, l'Interdit, Kyul... Autant de noms qui me furent donné par les patates. Peu importe. Je suis Alenii l'immortel, tu n'as pas besoin d'en savoir plus. Et tu es mort."
RD sentit une pression sur son épaule. Il se retourna, prêt à frapper. Pour découvrir qu'il avait un couteau planté dans l'abdomen. Il ne put réprimer une expression de surprise.
"Co... Comment? - demanda RD
- Encore un "comment", mon ami? Tu oublies que la téléportation, c'est mon rayon... - répondit Cort avec rictus mauvais - Curare. Avec la dose que j'ai mise, déjà, tu ne peux plus bouger. Et tu vas crever par paralysie des muscles respiratoires dans 5, 4, 3..."
Il s'arrêta net, décapité.
"Désolé, - ricana RD - je suis pas vraiment monté comme tout le monde."

Monsieur L jeta un œil sur le papier qu'on lui avait donné. Selon ses informations, c'est ici que se trouvait actuellement Monsieur H, son contact en Polordie. Pour mettre au pas un groupe de petites frappes locales, semblait-il. Monsieur H avait été un des fondateurs de la Warzie, aux côtés de Monsieur C et Santa Yuo elle-même, avant de se retirer pour fonder une sorte de mafia ici. Monsieur H n'était autre que le demi-frère de Monsieur E et il restait très proche du gouvernement warzien. Ils se rendaient régulièrement quelques services mutuellement... C'est ainsi que Monsieur L poussa la porte de cette adresse perdue dans les bas-fonds de Might City, non sans réprimer un gloussement en avisant l'inscription "REPAIRE DES TROIS DEMONS DU SECTEUR 44". Ses hommes, Monsieur F et Monsieur N, auraient pu le prendre comme une marque de faiblesse, ou un semblant de joie. Il se devait d'entretenir sa réputation de "vieux sage grincheux".
Monsieur L avisa l'intérieur. C'était une véritable boucherie, et trois gugusses en complet rouge, chapeau assorti, armés de AK-47, se tenaient debout au milieu de cette scène de massacre. Cela n'effrayait aucun des trois agents de la WSO. Ils avaient vu bien pire durant les guerres civiles en Warzie. "C'est qui ces trois connards?", lança l'un d'eux. Il avait l'air d'une brute épaisse. Pas très éveillé, visiblement. Derrière lui se trouvaient deux autres sinistres personnages. Le premier, renfrogné, semblait totalement perdu dans ses pensées. Le dernier, il reconnaissait, il s'agissait de Zenight, qui se pavanait. Sûrement le chef du petit groupe.
"Allons jeune homme, modérez votre langage. En voilà des manières de parler entre gentlemen... - répliqua Monsieur L avec un sourire.
- Ta gueule, j'aime pas les mecs qui se la jouent comme toi. - enchaîna "la brute".
- A la bonne heure. Moi non plus. Dites-moi jeunes gens, auriez-vous vu dans le coin un certain dsch? Je suis à sa recherche et...
- Ouais, il est clamsé. - le coupa Zenigt - Mais j'ai une bonne nouvelle. Tu vas pouvoir lui causer. En enfer. Je te reconnais. T'es ce peigne-cul d'Arko110. J'ai jamais pu saquer les angis, et en plus, je peux pas laisser de témoins derrière moi, tu piges?
- Je crois. Mais ce combat ne peut avoir lieu. Nous sommes trois contre trois. Et ce n'est pas mon genre d'abuser de ma supériorité...
- Oh putain, j'me le fais! - hurla "la brute"."
Ce dernier sauta sur Monsieur L pour le frapper. D'un revers le warzien l'écarta et l'expulsa contre le mur du fond, juste à côté d'un des cadavres. Il avait profité du déséquilibre créé par son adversaire qui s'était rué sur lui pour le déstabiliser, et n'avait eu qu'à rediriger l'énergie que ce dernier avait déployée dans sa charge. Une sorte de contre mais plutôt que de frapper son adversaire, il l'avait éjecté. Ce n'était pas pour rien que l'armée warzienne était la meilleure armée du monde...
"Bien. Je suis chaud - déclara Monsieur L. - A qui le tour?
- Toi, connard - beugla Zenight, arme en main."
Il allait tirer, lorsqu'une masse bougea derrière lui. Une énorme hache s'abattit sur le bras de Zenight, qui hurla de douleur. Dsch se tenait là, brinqueballant.
"Monsieur L qui baisse sa garde, voilà qui n'est pas commun... - lança-t-il d'une voix affaiblie.
- Monsieur H qui rate la tête d'un adversaire, ça ne l'est pas non plus... - rétorqua Monsieur L.
- Bande de... - cria Zen."
Il fut arrêté par le son d'un bipper. Il en sortit un de sa poche, et y jeta un œil. "Désolé mes mignons, mais on réglera ça une autre fois. Le devoir m'appelle. Akh, occupe-toi d'eux." Il lança un fumigène au sol, et disparut dans le nuage de fumée qui en découla. Monsieur L aurait pu le poursuivre, mais ça n'aurait eu aucun intérêt. Déjà, une énorme boule d'énergie lui arrivait en pleine face. Il ne put que l'encaisser, et fut projeté contre le mur de la porte d'entrée. Heureusement, son ennemi n'y était pas allé à pleine puissance. Sinon il ne serait pas là. Quoiqu'il l'aurait détecté avant. Il avait affaire à un excellent mage... De plus, il fallait qu'il prenne garde à ne pas blesser dsch... La fumée se dissipa, et il put entr'apercevoir Akh en train de charger une nouvelle boule d'énergie. Il resta stoïque, et concentra son énergie dans ses mains, comme tout bon mage qui se respecte. Et il attendit. L'autre était puissant, mais était-il rusé? Il allait vite s'en apercevoir. La boule lui fonça dessus à toute vitesse. Monsieur L fit alors apparaître un bouclier. La boule rebondit dessus, et percuta l'autre de plein fouet. Non, il ne l'était pas.

Après quelques minutes, Monsieur L et Monsieur H, autrement Arko110 et Dsch, purent dresser un point précis de leur situation. Ils se trouvaient chez trois gamins qui voulaient devenir des durs. Elvish avait tenté de les prendre sous son aile, mais les événements l'en avait visiblement empêché. Un seul des trois était encore en vie, et respirait faiblement: Hénios, une patate aux cheveux bleus. Les autres étaient morts. Batsolor, leur chef, ici même, et Loulou, dans sa chambre d'hôpital, abattu dans son sommeil par une fausse infirmière. L'un des hommes en rouge, Kamina, était le seul agresseur encore en vie sur les lieux. Akh n'était plus qu'un petit tas de cendres, Eden était mort avant leur arrivée, dans un couloir secret, Zenight s'était enfui, et le dernier avait disparu. Dsch pensait qu'il pouvait s'agir d'Elvish, mais il ajouta que ce n'était pas son genre, ce que Monsieur L ne put qu'approuver. La "collègue" de Dsch, Pika, manquait également à l'appel. Dans son for intérieur, Monsieur L savait que tout cela était lié à Moniseur E. Et Monsieur S. Elvish et Sereebi. Les deux plus impitoyables warziens, et lordiens parfaitement implantés... Il connaissait une partie de la vérité sur les événements qui agitaient la Polordie. Et ce que cette vérité dissimulait l'effrayait au plus haut point. Il regarda par la fenêtre, et vit de lourds nuages noirs, chargés de neige, obscurcir le ciel. Le pire était à venir.

Elvish, la fille sur le dos, arriva enfin au bout du couloir. Il ouvrit la porte qui s'offrait à lui, et déboucha dans une ruelle. Il neigeait, et le temps était à l'orage. "Je savais que je te retrouverai ici". C'était un homme adossé au mur qui avait parlé. Il jouait avec une pièce de 1 lordz, négligemment.
"J'imagine que tu vas m'arrêter, bouh00?
- Pas cette fois. Le temps presse. Je ne veux pas savoir ce que tu fais avec une fille inconsciente, sale, ensanglantée et à moitié à poil sur le dos. Ni même ce qui s'est passé dans cette baraque pourrie. Le temps presse.
- Qu'est-ce qu'y se passe? Je suis fatigué de jouer, bouh...
- Moi aussi Elvish, moi aussi. Mais il faut savoir assumer les conséquences de ses actes. Cette bombe, c'est toi qui l’as allumée.
- Tu veux dire que c'est...
- Inutile d'avoir l'air surpris. Tu le sais parfaitement. Assez perdu de temps. J'ai enfin compris. Tu dois partir à l'Est.
- Au pays des bannis, tu veux dire?
- Non. Avant même le Désert. Là où la terre devient aride. Les villes deviennent des villages, puis des habitations isolées. Dans l'une d'elle vit un ermite. On l'appelle l'Alchimiste. Il attend. Lorsque tu te rendras chez lui, il t'accueillera. Il te connait. Il t'expliquera la situation. Tu comprendras alors ce qui se passe. Et pourquoi toi seul peut rétablir la situation. Vas."
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