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Lecture d'un chapitre



Lecture du chapitre 1
Nom de l'œuvre : Juste un peu de choses Nom du chapitre : Le parc aux cristaux
Écrit par zucchina Chapitre publié le : 20/6/2013 à 22:20
Œuvre lue 3679 fois Dernière édition le : 20/6/2013 à 22:20
La civilisation. Encore un mot que tout le monde comprend à moitié. Nous sommes en l’an 4056. Rares sont les parcs avec des arbres et des fleurs. Ils ne sont plus que de vagues reconstitutions électroniques. Les animaux ont pratiquement tous été éradiqués de la planète. La Terre n’est plus qu’un amas géant d’immeubles, de technologie de haute pointe, de sol métallisé et de voitures volantes.

Tous les pays ont été tirés les uns vers les autres avec de grands câbles de métal implantés sur les côtes de chaque continent. L’Amérique se trouve désormais sur la partie ouest de l’Europe et de l’Afrique. Les îles Britanniques ont été rapprochées de la Norvège. L’Australie trône au milieu de l’océan Indien.
La vie est confortable mais très différente de ce que l’on voit en cours d’histoire ou dans les livres robotisés. Avant, le monde était divisé en plusieurs Etats. Aujourd’hui, il n’y en a plus que deux. L’empire du passé et l’empire du futur.

Moi, Talyra, 14 ans, je vis dans celui du futur. Tous les anciens monuments ont été placés dans celui du passé. Des pyramides d’Egypte à la Statue de la liberté. Tout a été mis dans l’ancienne Australie. Donc, si vous suivez bien, l’Australie porte le nom d’empire du passé, mais on la nomme autrement. Kidra pour être plus précise. L’empire du futur, qui concerne tous les autres pays et continents se nomme Cevri.

Personne n’a le droit de pénétrer l’empire du passé. Il est hautement surveillé et parait-il qu’il renferme des secrets bien trop lourds à porter. Un monde de mystère où tous les anciens habitants ont été déplacés dans l’ancienne Russie. Mais le brusque changement de température a fait que pas même la moitié n’a survécu au déménagement.

C’est un monde futuriste qui s’offre à nous. Etant donné que la végétation n’existe plus –et d’ailleurs, je n’en ai jamais vu de mes propres yeux- L’air est fabriqué vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des machines mises au point pour recréer la photosynthèse. Nous étudions 5 heures par jour, 8 jours sur 8. En effet le cours du temps a un peu changé. Avec la technologie environnante, la Terre a modifié ses cycles. L’ancien calendrier et les saisons ont été bouleversés. Ce qu’on appelait l’été se trouve désormais au mois de janvier. Et ce qu’on appelle l’hiver se trouve au beau milieu du mois de juillet. Chaque mois comporte 4 jours de plus.

Aujourd’hui, on nous offre un monde où tout est possible. La vie est monotone, le progrès fait des bonds considérables chaque jour. Si quelques chose n’a pas été inventé, le lendemain l’inventera. Il manque juste un petit quelque chose. Un peu de magie.

Il fait chaud. Je décide d’aller dans un coin tranquille de la ville, le parc aux cristaux. Ils rafraîchissent quand on se balade à l’intérieur. Le parc aux cristaux est en fait composé de gros blocs de cristal sortant de terre, émanant une grande fraicheur. Certains sont creux et l’on peut y entrer pour se reposer. Le parc aux cristaux est assez grand, il est facile de s’y perdre quand on ne le connait pas. Ils sont de toutes tailles et se repérer relève d’une orientation exceptionnelle. Je ne sais pas comment ces cristaux sont apparus. Sincèrement. Je crois juste savoir qu’ils sont sortis de terre comme ça un jour.

Je m’enfonce d’avantage dans les entrailles du parc. J’ai un endroit tout spécial rien qu’à moi au milieu. Personne n’ose y aller, de peur de ne plus en ressortir. J’aime bien être seule. Certes j’ai des amis à l’école, mais je n’aime pas partager mes secrets. Surtout quand on voit à quelle vitesse les nouvelles feraient le tour du collège.

J’arrive à un cristal de taille moyenne, une niche au centre, un petit passage pour y accéder, tout ce dont on rêve comme lieu pour se réfugier. Quelques affaires m’y attendent déjà, dont un sac, une lampe de poche et quelques gâteaux. Mais arrivée sur place, le paquet est éventré et des miettes conduisent au sac…

Le sac se soulève doucement à intervalles réguliers, une toute petite respiration se fait. Celui-ci en réalité n’est pas plus gros qu’un oreiller, et quoi qu’il y ait à l’intérieur, il a mangé mon goûter ! Je récupère une petite pierre à l’extérieur ainsi qu’un petit caillou sur le sol aride. De l’extérieur du cristal, je lance le petit caillou sur le sac. Un soubresaut.

Je vois un museau qui pointe. J’ai peur. Les animaux n’existent plus ! Je recule brusquement avant de buter sur un petit cristal sortant de terre. Je m’étale de tout mon long sur le sol poussiéreux. Armée de ma pierre, j’attends allongée la chose qui va sortir du cristal. Ma cheville me fait mal, mes mains sont égratignées, j’appréhende le moment où ce museau ressortira.

« M’approche pas ou je te le lance dessus ! » dis-je. Je n’avais pas meilleur moyen de défense. Tout à coup, je vois deux grandes oreilles se dresser. L’animal sait aussi se dresser sur ses pattes arrière. Il s’écarte de la pénombre du cristal petit à petit en s’avançant lentement dans la lumière du jour.

Il était couvert d’un pelage jaune. Ses oreilles se dressant sur sa tête, elles faisaient bien 30 centimètres de long, les bouts étaient noirs. Il était plutôt petit. Pas plus grand qu’un tabouret. Ses yeux étaient en fait deux pupilles brillantes d’un noir intense. Son petit museau remontait légèrement et ses babines rebondissaient. Plutôt bien nourri, mais en même temps après avoir mangé mon quatre heure, c’est normal, il se déplaçait quand même agilement. Et cette bête se terminait par une queue assez grande, en forme d’éclair, toujours noircie au bout.

« Pikachu ! »

C’est quoi ça ? Un cri de guerre ? Je recule malgré moi. Il ressemble à une peluche jaune qu’on aurait envie de prendre dans ses bras. Le problème c’est que ça n’existe pas ! Je réfléchis à toute vitesse. Je dois être la première personne depuis des siècles à voir ça. Je ne suis même pas sure que ça ait existé un jour cette chose bizarre. Mais il n’a pas l’air méchant. Enfin je ne pense pas.

Je tire un biscuit de ma poche que j’ai pu prendre tout à l’heure. Je lui lance, toujours allongée. Il se précipite dessus, toujours affamé. Après l’avoir mangé allègrement, il se tourne vers moi. Oh non je suis sa future proie. Ne pouvant bouger de peur, je le regarde s’approcher de moi prudemment. Lui aussi a peur, ses oreilles plaquées en arrière, avançant corps au sol. Dans un élan insurmontable je tends ma main, regrettant immédiatement.

Il la regarde, s’approche, la renifle de son tout petit museau. Et passe sa tête en dessous, demandant une caresse. Je souris, je ris, j’éclate de rire, la joie s’emparant de mon corps. Je ne vais pas être mangée ! Il grimpe sur mon ventre, me renifle de partout, je remarque des rayures foncées lézardant sur son dos dans le sens de la largeur. Je me redresse lentement, prenant soin de ne pas le brusquer. Je souris toujours. On s’attache vite à cette bête-là.
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