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Lecture du chapitre 1 | |
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Nom de l'œuvre : Poussière [concours] | Nom du chapitre : Poussière |
Écrit par zucchina | Chapitre publié le : 21/7/2014 à 23:09 |
Œuvre lue 943 fois | Dernière édition le : 21/7/2014 à 23:09 |
J’avais 12 ans lorsque ma maison a brûlé. J’habitais un petit village dans la région d’Hoenn du nom de Cimetronnelle, dont les maisons étaient sur pilotis au-dessus des arbres. Le village était souvent infesté de Kecleon farceurs, nous jouant de mauvais tours en se fondant dans le paysage forestier. Ils aimaient nous chiper des baies en entrant directement dans les cases des habitants. A part cela, nous étions un petit bourg entouré d’une végétation luxuriante avec un centre pokémon et une arène dont le champion n’était autre qu’Alizée, la dresseuse de pokémon vol. Elle-même se démenait pour débusquer l’un de ces pokémons invisibles ! Avec cela, nous avions tout de même quelques dresseurs qui passaient de temps en temps pour relever le défi de l’arène et mettre une rouste à ces Kecleons de malheur. Mais si le problème de ces pokémons nous occupaient le jour, nos nuits étaient hantées par les méfaits des teams magma et aqua qui ne cessaient de se battre quotidiennement. Nous sentions qu’un jour, le malheur arriverait tôt ou tard, les confrontations s’étaient amplifiées depuis quelques mois et nous pensions tout bas moi et mes parents à quitter le village, voir même la région. Mes parents ne voulaient pas que j’ai de pokémon. Ils trouvaient cela violent, brutal et sans intérêt. Tout ce qui comptait à leurs yeux était les baies, dont ils avaient fait des vergers entiers. J’aimais bien cela aussi les baies, je pense tenir de mes parents sur ce point-là mais ils me faisaient de la peine avec leurs petits arrosoirs. Des pokémons auraient pu nous aider. Je ne connaissais pas encore l’existence de liens entre les humains et les pokémons, l’existence d’amis inséparables. Or, des amis, je n’en avais pas. C’est alors que j’ai décidé de m’en trouver coute que coute. Toujours dans l’optique d’aider mes parents à arroser les baies, je me suis dirigé vers une petite étendue d’eau au sud-est du village. Je n’avais aucune idée de comment m’y prendre avec les pokémons. Mes connaissances étaient très limitées sur ce sujet et je partais à l’aventure sans savoir ce que je devais faire pour en attraper un. Je m’approchais de l’étendue d’eau et attendis. Mais tout ce que je voyais à sa surface n’était que mon propre reflet. Accroupis, je scrutais sans relâche durant de longs moments. Parfois j’appelais « petit petit… » Mais rien ne venait. Quand tout à coup, je plongeai la tête la première dans l’eau. Je refis surface et ne vis pas âme qui vive sur le bord de l’eau. C’est alors qu’un nénuphar apparut à mes côtés. Mais ce nénuphar n’était pas une simple plante. Il se souleva discrètement et un puissant jet d’eau partit en direction de la rive. Surpris par la brutalité de l’attaque, un Kecleon repris ses couleurs et, trempé, s’enfuit tout en regrettant cette mauvaise blague faite au jeune garçon. Depuis ce jour, moi et ce petit pokémon nommé Nénupiot étions devenus amis. Bien sûr, mes parents n’en savaient strictement rien. Je me débrouillais pour partir en balade soit disant pour cueillir des baies. Et je retrouvais mon ami qui m’attendait, fidèle au poste. Ma voisine, la plus futée du village avait bien deviné qu’il y avait Barloche sous roche. Elle m’offrit donc une capsule technique qui contenait force cachée, tout en me faisant un clin d’œil appuyé. Je n’ai pas demandé mon reste et j’ai fait apprendre force cachée à mon Nénupiot. Cette capacité m’a permis d’avoir une base secrète dans un arbre non loin du village, facilitant mes rencontres avec mon partenaire pendant plusieurs semaines. Puis, arriva un terrible malheur. Les combats des teams magma et aqua ont provoqué une grande catastrophe. Leurs disputes incessantes et leur soif d’étendre soit la terre, soit la mer ont réveillé les deux pokémons ancestraux. Groudon et Kyogre. Toute la région Hoenn fut bouleversée par ces tempêtes et ces tremblements de terre. C’est ainsi que le petit village de Cimetronnelle fut touché. Le ciel était couvert de nuages noirs, le tonnerre grondait, la forêt s’évacuait de pokémons effrayés, sentant le cataclysme proche. Tout était sens dessus dessous. Je m’inquiétais énormément pour mon petit Nénupiot qui devait se terrer au fond d’une marre à l’heure qu’il était. Moi, j’étais avec mes parents dans la maison déjà bien barricadée. Quand tout à coup, l’orage se tut, pour laisser place à un grondement d’autre ordre. Le sol tremblait de toutes parts, les craquements sinistres de la maison emplissaient la pièce comme une mélodie apocalyptique. La table se renversa avec la bougie, qui fit prendre feu au tapis de feuilles. Mes parents étaient paniqués. Rapidement, les feuilles propagèrent le feu au plancher de bois, et nous fûmes contraints de sortir dans l’urgence. Nous n’avions pas d’eau sous la main et malgré les efforts de mon père à essayer d’étouffer le feu, rien n’y faisait. La maison brûlait comme une allumette. Tout à coup, la championne apparut à dos d’Airmure et lui ordonna de lancer tranch’air sur la maison. Mais l’on voyait que la jeune dresseuse était décontenancée face à ce feu qui n’a pas diminué d’un poil et qui a plutôt gagné du terrain sur le toit de la maison, fait de feuilles lui aussi. Parenthèse à part, nous ne faisons pas de barbecue dans notre village, justement pour éviter les incendies, alors imaginez donc notre désarroi car nous n’avions jamais été confrontés à cela. Alizée abandonna et regarda le triste spectacle : Le feu se propageait à une vitesse hallucinante vers les autres maisons, les ponts de branches et vers la forêt… Notre maison n’était plus qu’un brasier. Je regardais, médusé. C’est alors qu’un jet d’eau sortit d’un buisson derrière nous, pas encore touché par les flammes dévorantes. Tout en s’avançant, mon petit Nénupiot tentait d’éteindre les ravages du feu sur notre maison. Il s’arrêta une seconde, prit un air concentré et leva la tête vers le ciel. La pluie se mit soudainement à tomber des gros nuages. Je reconnus la capacité danse pluie. Mais c’était peine perdue. Le village sombrait dans les flammes. Tandis que mon pokémon se battait courageusement, je sentis mes pieds qui ne touchaient plus le sol. Maman m’avait pris dans ses bras, comme quand j’étais plus jeune et suivit papa sur le chemin de Nénucrique. Je me débattais de toutes mes forces, voyant mon ami en proie aux flammes, essayant de se faufiler à coups de pistolet à eau. Bientôt, je ne vis plus qu’un mur rouge lointain. La tête posée sur l’épaule de maman, je pleurais à chaudes larmes. 7 ans plus tard. De longues années se sont écoulées avant que je remette les pieds à Cimetronnelle. Le village était dévasté et tout n’était que poussière. Je n’ai jamais pu lier de nouvelle amitié avec qui que ce soit. Humain ou pokémon. Ou tout du moins, pas aussi fort qu’avec Nénupiot. D’agréables moments sont désormais partis en fumée, emportant mon seul et unique ami. Assis près de l’eau où je l’ai rencontré pour la première fois, je versai une larme qui tomba dans l’eau, laissant de vagues ondulations. |
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