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Silver_Altaria
Energizer Admin
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le 2/2/2019 à 23:39
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Je dirais que ça dépend, si tu apprécies ce genre de structure et de thème ou pas... Comme je le dis dans le spoil, on fait un chapitre sur un personnage, puis on passe au suivant, et ainsi de suite jusqu'au 6e chapitre qui commence une nouvelle boucle, etc. Perso, je suis de ceux qui lisent un truc qui retient leur attention, et qui du coup vont jusqu'à la boucle suivante, sauf qu'il y a un nouvel élément qui retient l'attention... et de fil en aiguille je finis tout. Si toi, tu as plus de mal et que ça finit par t'ennuyer, ça pourra être lourd.
Niveau genre, la 4e de couverture est trompeuse : on a autant du thriller que des drames personnels. Je préfère t'avertir là -dessus aussi. ^^'
Mais si ça ne te rebute pas, perso, je te le recommande oui ! |
libégon15
Membre en Mutation
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le 3/2/2019 à 18:50
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Comme promis, vu que j’ai un peu de temps, voici mon avis sur mes dernières lectures avec une petite dédicace à Kimenu car son avis sur La Servante écarlate est fort intéressant.
J’ai fait en sorte qu’il y ait très peu de spoil dans mes avis de manière que n’importe qui puisse, normalement, les lire sans se gâcher la lecture. Cela permettra également, pourquoi pas, de développer certains points plus tard quand vous aurez fini de lire le livre en question si le cœur vous en dit.
Spoil : dédicace à Kimenu
La fin m'a également déçu, mais je crois l'avoir déjà dit.
Ton avis a une partie plus que vrai c’est que : il ne se passe quasiment rien.
Oui, c’est un fait et oui c’est vrai, dans ce livre l’héroïne, que dis-je, le monde, est passif et c’est, à mon humble avis, justement ce qui a voulu être pointé du doigt : je crois que si un régime tel que la République de Giléad se met place et perdure ce sera en grande partie à cause de la passivité de la population.
On a donc l’histoire d’une personne à l’image de cette population : passive.
Ce qui nous donne un roman où il ne se passe que des actions du quotidien entrecoupées par les souvenirs de l’héroïne, en d’autres termes, il ne se passe pas grand-chose mais je pense que c’est fait exprès.
Après si tu recherchais de l’action en lisant ce livre, je comprends ta grande déception. De ce point de vue, Le Meilleur des mondes est bien mieux tout en apportant plus de réflexion mais je vais y venir dans mon spoil suivant.
Spoil : Le Meilleur des mondes de Aldous Huxley
C’est une dystopie, tout comme La Servante écarlate mais on est sur deux registres différents, l’une est la vie pendant le régime de Giléad et comment celui-ci a été mis en place, tandis que Le Meilleur des Mondes s’intéresse plus au pourquoi mettre un tel système en place.
Il m’a été difficile d’accroché le tout début du livre mais, en y repensant, c’est logique et c’est peut-être « voulu » : on est tout de suite projeté dans cette société dont il nous est difficile de nous raccrocher, et pour cause, elle est très différente de la nôtre.
Une fois que j’ai commencé à comprendre dans quelle société l’histoire se déroulait je pouvais plus facilement la suivre, et j’ai adoré ce livre, plus que La Servante écarlate.
Ici, par le biais du personnage du Sauvage mais également Bernard et Bianca ainsi que Watson, on a une confrontation entre cette société et l’ancienne (qui est la « nôtre ») et donc pourquoi a-t-on mis en place cette nouvelle société.
On a aussi la réponse à une question importante : Que fait-on des « opposants » à ce régime ?
L’auteur livre ici une analyse très poussée, quasiment philosophique, notamment dans l’avant-dernier chapitre qui n’est que l’apothéose de la confrontation entre les deux sociétés.
La fin m’a déçu mais la préface (ou avant-propos, je ne sais plus) de l’auteur, qui m’a, par ailleurs et malgré sa richesse argumentaire, complètement divulgaché le livre, laisse entendre une autre fin possible.
Spoil : La Saga des sept soleils de Kevin J. Anderson
Série en 7 tomes que j’ai commencée à lire il y a un an,La Saga des sept soleils est un space opéra dans le style Star Trek/Star Wars. Intrigues, batailles spatiales, nouvelles espèces, factions gigantesques, nouvelles technologies de bonnes idées, bref si vous aimez le genre, je vous invite à lire cette série.
Un bémol (ou 2, 3, voire 4) cependant : un peu trop de happy end et de coup de chance dans la deuxième moitié du récit, quelques petites choses un peu trop « magiques » pour de la science-fiction à mon goût, quelques révélations où la surprise est quasiment absente et trop de bonnes idées non exploitées ce qui m'amène un peu de frustration.
Sinon le reste est au poil.
Je vous laisse avec le pitch du tome 1:
Il y a deux siècles, les Ildirans ont offert aux humains la technologie de la propulsion interstellaire, et les ont aidés à coloniser leurs premières planètes. Soucieux de montrer sa force, l’Empire humain décide d’enflammer Oncier, une géante gazeuse, afin de la transformer en soleil. Mais de mystérieuses sphères émergent du cœur d’Oncier, juste avant son embrasement. Ceux qui vivaient là semblent bien décidés à se venger. Et leur puissance est inimaginable…
Spoil : L’Appel de la Forêt de Jack London
Mon avis est partagé mais je pense que c’est parce qu’il est venu peu de temps après Le Meilleur des mondes.
Je m’explique : il est clair que l’auteur veut nous montrer que l’instinct primaire nous pousse à revenir vers la vie sauvage dans certaines conditions. Et passer après Aldus Huxley pour argumenter… et bien on voit tout de suite la différence entre les deux auteurs.
Si certaines raisons sont bien expliquées, d’autres en revanche arrivent comme un cheveu sur la soupe et on doit se contenter d’un « parce que ça remonte du fond des âges »...
C’est un point de détail, je vous l’accorde, mais c’est frustrant quand le reste est un roman agréable à lire bourré de détail sur la vie des « explorateurs » du Grand Nord canadien.
Le passage où le héro affronte son rival m’a rappelé un passage du film L’Odyssée Sibérienne de Nicolas Vanier (je pense que c’est ce film…) notamment le passage où Nicolas Vanier réagit à la perte d’un de ses chiens qui est tué par un autre de son attelage.
Concernant la nouvelle intitulée Bastard, je pense qu’elle illustre bien la destruction mutuelle et la pensée selon laquelle « Détruire la vie d’autrui c’est créer l’instrument de sa propre destruction ».
Spoil : Kenobi de Jackson Miller
Un roman Star Wars avec un jedi mais quasiment sans sabre laser, ça vous dit ? Alors c’est parti !
Au travers du point de vue des colons, des pillards tuskens et d’Obi-Wan, le roman laisse la place aux réflexions d’un Obi-Wan brisé, cherchant sa place dans ce nouveau monde régit par l’Empire et dont la tâche est de protéger ce mince espoir qu’est Luke Skywalker mais qui, malgré son désir de solitude pour rester cacher, n’en demeure pas moins un jedi que le devoir appelle.
J’ai beaucoup apprécié voir les conséquences de la bande-dessinée Jedi, tome 3 : Outlander et du massacre des tuskens perpétrer par Anakin dans l’épisode 2 et comment ce roman (et son histoire bien ficelée) s’y intègre parfaitement.
Et aussi et surtout, ça change des autres romans Star Wars que j’ai pu lire ces dernières années.
Si vous aimez Star Wars, Obi-Wan, que vous voulez un livre Star Wars qui change de d’habitude et que vous n’avez pas envie de commencer une série de X tomes, ce livre pourrait bien être fait pour vous.
Petite précision : Univers légende donc « non-officielle » mais tant pis, vous faites un pied de nez à la Souris et vous pouvez le lire tranquillement. ^^
Sinon, ma mère s’étant dit que l’Afrique du Sud n’allait pas me suffire, je me retrouve avec Un arc-en-ciel dans la nuit de Dominique Lapierre, un roman sur l’Histoire de l’Afrique du Sud qui a, semble-t-il, énormément de succès.
Je m’apprête à le lire. Si d’aventure quelqu’un est intéressé, je peux repousser cette lecture à plus tard, histoire de ne pas prendre trop d’avance. |
Polux999
AngiMembre en Mutation
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le 3/2/2019 à 19:59
2680 9655 9290
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Ah Libegon tu as lu la saga des sept soleils ! Je l'avais présenté sur le topic y a plusieurs années quand je la lisais. L'histoire est sympa mais je t'avoue que sur la fin j'en pouvais plus de l'écriture (les chapitres super courts et le changement sans arrêt de point de vue) j'ai dû me forcer à finir l'histoire. Mais ça valait le coup. D'ailleurs cette saga me rappelle un peu le trone de fer dans son intrigue mais en space opera.
Le meilleur des mondes j'avais beaucoup aimé, surtout le premier chapitre qui m'avait fait froid dans le dos. (c'est bien là la visite des étudiants de l'usine ?), et puis la mort de tu sais qui aussi, pfiou j'en étais écœuré pour les personnages.
En ce moment je lis rien, j'ai pas la force, mais cet été je m'y remettrai c'est juré ! |
zucchina
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le 3/2/2019 à 23:39
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Message édité le 3/2/2019 à 23:40
Merci Libégon, je lirai ton spoil sur Le meilleur des mondes une fois le bouquin fini xD
Si tu suis un peu les Game of Thrones, je te proposerai bien de lire Le feu et le sang (il me semble que c'est le titre) avec moi. Sinon j'ai une pile de bouquins très courts à lire, je peux toujours t'en dire les titres si ça t'intéresse.
Je partage mon avis sur L'appel de la forêt dès que j'aurais un ordi et la foi. |
Dark Matteo
DémoniMembre Ultime
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le 4/2/2019 à 19:13
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"Feu et Sang", simplement. Et pour ce que j'en pense, c'est un peu décevant, on n'apprend pas grand-chose d'intéressant. |
zucchina
Rédactrice du site
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le 4/2/2019 à 23:51
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Merci Mat. |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 15/2/2019 à 23:42
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Bon, j'avais pas mal de retard dans mes critiques, mais j'ai fini par trouver le temps de rédiger celle de L'Appel de la forêt, que voilà :
Spoil : Waouh ! Tout simplement. Je ne m’y attendais pas, mais j’ai trouvé ce livre exceptionnel. Pas en raison de l’histoire elle-même, car elle est très brève et ne laisse pas vraiment la place au suspens, ne serait-ce qu’à la vue de son titre qui permet aisément d’en deviner le dénouement, mais de la manière dont elle est transcrite.
London, à travers sa plume magnifique, nous transporte littéralement au Klondike, au cœur de ce territoire hostile et enneigé où la nature a presque tous les droits. La description des lieux, du climat, de la rudesse de l’existence ont réveillé la nostalgie de la fan de Picsou que je suis.
Quant à l’histoire, je la perçois comme le cri déchirant d’un instinct primal, l’appel insistant et lancinant de l’état sauvage. C’est beau, c’est fort et surtout, c’est puissant. Ces sentiments ne m’ont pas quittée d’un bout à l’autre de ma lecture.
À plus d’une reprise, le roman m’a arraché des frissons, que ce soit dans le cadre d’une lutte à mort ou tout simplement pour la survie. C’est intense, profond... Voilà bien longtemps que je n’avais pas ressenti un tel tourbillon d’émotions à la lecture d’un livre. Vraiment, j’ai adoré. Un gros coup de cœur ! |
Dark Matteo
DémoniMembre Ultime
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le 16/2/2019 à 01:11
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Depuis pas mal de temps, je suis sur "Tales of Demons and Gods", que j'avais découvert via le manhua (équivalent chinois du manga, il est publié dans le même sens que la BD franco-belge ou le comics américain) du même titre mais dont l'avancée au niveau du scénario est bien moins avancée (pour info, on est sur 474 chapitres pour le premier et 335 pour le second, et les chapitres du premier sont bien plus longs en termes de contenu scénaristique).
Je suis à peu près aux deux tiers de ce que l'auteur a déjà publié sur le net, et vu qu'il est actuellement sur un rythme d'un chapitre par mois (et moi sur celui d'un chapitre par jour, minimum), je pense que je serai bientôt à jour.
Un résumé pour vous faire une idée :
Tué par le Sage-Empeur et ressuscité à l'époque de ses 13 ans, Nie Li a obtenu une seconde chance de vivre. Une seconde chance de tout changer, de sauver ceux qu'il aime et sa cité bien-aimée. Il devra à nouveau combattre le Sage-Empereur pour venger sa propre mort. Avec le vaste savoir accumulé lors de sa vie précédente, il devrait pouvoir prendre un nouveau départ. Même s'il a commencé en étant le plus faible, sans aucun doute, il gravira les marches pour devenir le plus fort.
Utilisant les meilleures techniques de cultivation (à prendre au sens entraînement physique et spirituel, pas au sens agricole), maniant les esprits démoniaques les plus puissants, il devra atteindre le sommet des Arts Mariaux. Les inimitiés du passé seront réglées dans cette nouvelle existence.
"Puisque je suis de retour, dans cette existence, je deviendrai le Roi des Dieux qui dominent toute chose. Faisons trembler le monde entier sous mes pieds !" |
Xx-Kinzo-xX
AngiMembre
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le 19/2/2019 à 16:43
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En ce moment je lis: "Confessions d'une sociopathe" de M.Thomas
Livre que je recommande. |
zucchina
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le 25/2/2019 à 22:57
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Bien, j'ai fini Le meilleur des mondes.
Je mets mon avis sur les deux lectures demain. |
zucchina
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le 26/2/2019 à 20:01
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Message édité le 27/2/2019 à 22:36
Spoil : L'appel de la forêt J'ai bien aimé ce livre et je comprends pourquoi cette histoire est donnée à lire à l'école dans une version plus adaptée (ou pas). C'était frais, dans le sens où je ne crois pas avoir lu d'histoire où le personnage principal est un chien. Et quel chien ! Les exploits de celui-ci nous plongent rapidement dans l'histoire et nous donnent envie de tourner la page pour savoir la suite (du moins quand je ne suis pas trop fatiguée pour la tourner...). J'ai aimé ce côté "origines" qui appelle sans cesse le chien mais je déplore la facilité avec laquelle c'est fait. Je crois que Libégon avait dit un truc dessus aussi, je ne sais plus bien. En clair, le chien retrouve un peu trop rapidement les instincts de ses ancêtres les loups. Ce qui est drôle d'ailleurs, c'est que les exploits du chien (tirer le lourd traîneau par exemple) ne me dérangent pas plus que ça parce qu'au fond, ça me semble beaucoup plus crédible. Quand je vois la force de ma propre chienne qui mange des pare-chocs de voiture, je me dis que tout est possible.
En bref, il s'agissait du seul point noir que je lui trouvais. La lecture est franchement agréable, parsemée de petits documents qui nous renseignent sur le contexte de l'époque. J'ai apprécié également les émotions que ce livre nous fait ressentir. Malgré le défaut que j'ai relevé, c'était intéressant cet "appel", ce sentiment d'appartenir à quelque chose de plus vaste. Le lecteur passe par différentes phases émotives telles que la joie, la fierté, la tristesse, l'abandon, etc. C'est un livre que je recommanderai.
Spoil : Le meilleur des mondes Libégon je ne t'ai pas encore lu mais j'éditerai ce post une fois que j'aurais regardé ton propre avis.
Alors, que dire... C'est tellement vaste.
Je pense que c'est un bon début en disant que c'est extrêmement cynique. L'auteur a pavé ce roman de cynisme avec quelques touches de bon sens apportées par certains personnages. Et encore ! Même les personnages que sont Bernard et son meilleur ami effleurent à peine le problème de leur société. Oui ils se sentent différents et savent porter une critique sur leur société mais ô combien minime et peu développée. Ce qui est assez paradoxal quand on pense qu'ils sont présentés limite comme des HPI.
Les premier et dernier chapitres claquent. C'est un fait. La première claque, comme l'a souligné Polux, c'est ce conditionnement. Nous le voyons comme une contre-utopie mais le génie c'est de la présenter comme une utopie pour ceux qui y vivent. Et en fait, leurs raisons se comprennent. Tout est dirigé de sorte à ce que le bonheur soit atteint pour tous, et c'est une réussite. Pas de révoltes, rien (je pense à l'épisode sur l'île de Chypre qui est intéressant). Mais la privation de la liberté nous fait réagir en tant que lecteurs totalement libres de tout ! Evidemment, le conditionnement dans lequel sont ces gens dès leur plus jeune âge dépasse totalement les bornes. Mais. Ils sont heureux. Leur société marche en vérité. Et c'est à cause de John qu'elle ne marche plus à la fin.
En effet, John a clairement mis le zbeul et la société s'est automatiquement déconditionnée. C'était assez horrible et à la fois magnifique, digne d'une tragédie ce dernier chapitre. Les mots me manquent tellement ma tête a explosé à ce moment-là . C'était prévisible en plus, avec cette gradation et cette dramatisation qui ne faisait que monter en puissance. Vraiment superbe.
J'ai pas mal apprécié les chapitres philosophiques vers la fin qui étaient vraiment intéressants à lire et je me suis délectée de ces spéculations données par l'auteur. Croit-il vraiment qu'une telle société existe ? Est-il en train d'inventer quelque chose que lui-même ne cautionne pas ?
En bref, j'ai eu du mal à finir le livre à cause de ma fatigue et mon manque de temps mais je ne regrette pas de l'avoir lu. Il était splendide.
Edit : J'ai lu Libégon et on se rejoint sur quelques éléments. Je ne lis jamais les préfaces ! Du moins, pas avant l'histoire en elle-même. Je sais qu'on peut se faire spoiler... Je te rejoins aussi sur le début difficile. J'ai eu peur que ce soit le chapitre 1 en 18 fois. Et ça m'aurait ennuyée. J'ai également préféré cette dystopie à La Servante écarlate mais en même temps on compare juste sur la dystopie alors que ce ne sont pas les mêmes styles d'écriture et c'est une autre sorte de dystopie quoi. Difficile à comparer.
Edit 2 : Sur ces belles paroles, je commence Le roman de la momie de Théophile Gautier, mon amoureux. |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 28/2/2019 à 23:48
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J’ai acheté Le meilleur des mondes (et une nouvelle bibliothèque, ça devenait urgent !)
J’ai quelques romans à lire en priorité, mais j’essaye de le commencer d’ici la fin du mois de mars. |
zucchina
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le 4/3/2019 à 21:44
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Je vais devoir laisser tomber Gautier pour une littérature plus... Documentaliste et obligatoire pour mon mémoire.
Sinon j'ai craqué hier et j'ai commandé Ami-ami de Rascal, Le feu et le sang de Martin et Les enfants intellectuellement précoces dans la collection Que sais-je. |
zucchina
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le 30/3/2019 à 18:28
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Bon depuis mon dernier message j'ai donc lu La littérature de jeunesse (de Nathalie Prince), Feu et Sang, le tome 2 de la BD Brindille et le tome 9 de The Klaw.
Le livre de Nathalie Prince était intéressant sur certains points et éclairant sur quelques ouvrages bien connus tels que Tintin. Je ne vais pas rentrer dans les détails de cette lecture car elle n'est pas spécialement passionnante de manière générale surtout quand on ne connait pas les références évoquées par l'auteure.
Martin m'a vraiment bien accrochée avec son roman qui pourtant me faisait un peu peur au départ à cause de sa forme "chronique" sans presque aucun dialogue. Mais au final j'ai lu très rapidement les quelques 400 pages malgré le travail qui m'assaillit. J'ai hâte d'en lire la deuxième partie lorsqu'elle sortira.
Le deuxième et dernier tome de Brindille m'a un peu laissée sur ma faim. Les dessins sont magnifiques mais le scénario est plutôt pauvre.
De même que le prédecesseur de cette liste de lectures, le neuvième tome de The Klaw m'a l'air de servir de transition dans l'histoire et donc peu intéressant... De plus, comme je lis les BD avec facilement 8 mois d'écart entre chaque tome, je ne me souviens pas comment finissait la précédente et j'ai du mal à me raccrocher à quelque chose au début. |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 10/4/2019 à 12:18
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Mieux vaut tard que jamais, voici ma critique du Meilleur des mondes.
Spoil : Que dire de ce roman ? Bien qu’il soit brillant, je ne l’ai pas vraiment apprécié, et je vais m’efforcer d’expliquer pourquoi.
Commençons par les points positifs, qui me permettent malgré mon ressenti personnel de comprendre pourquoi ce livre est considéré comme un classique du genre. Tout d’abord, l’auteur, à l’époque où il a écrit son œuvre, a fait preuve d’une capacité d’anticipation incroyable, presque terrifiante. Pas seulement vis-à -vis de la technologie, mais également de sa société en elle-même qui, sur certains points, évoque la nôtre actuelle.
Ce roman incite à la réflexion. Quel est le prix à payer pour le bonheur ? Car il est indéniable que la majeure partie de la société décrite dans ce livre est heureuse, mais au détriment de son libre-arbitre, de son individualité... Qu’est-ce qui est le plus important, dans le fond ? Être bien ou être soi ?
Assurément, cette œuvre aiguise les pensées et l’esprit. Qu’est-ce que je lui reproche, dans ce cas ? De m’être ennuyée ferme à la lecture. Aussi remarquable que soit ce livre, je l’ai trouvé assommant et j’ai eu beaucoup de mal à avancer. Rien qu’à la lecture des premiers chapitres, j’ai failli décrocher à maintes reprises, et même par la suite, l’histoire ne décolle jamais vraiment.
Déjà , elle est très répétitive. Heureusement, il y a peu de chance pour que j’entende à nouveau un jour le mot « soma », parce que j’ai cru qu’il allait me rendre folle. Idem pour les filles dites « pneumatiques ». Parenthèse qui n’a rien à voir, mais pour ce qui est de la sexualité, ce livre m’a évoqué Histoire d’O et Roissy, où les filles sont éduquées et mises à la disposition de tout le monde, avec leur consentement.
Alors oui, cette répétition insiste certes sur le conditionnement des gens, mais c’est tellement appuyé que cela en devient vite lassant. Quant aux personnages, je ne crois pas qu’il y en ait un seul de véritablement sympathique. Au début, Bernard paraît intéressant parce qu’il ose aller à contre-courant, mais il n’est finalement même pas cohérent avec lui-même. Il blâme ceux qui considèrent Lenina comme un morceau de viande, mais se réjouit ensuite d’avoir toutes les femmes à ses pieds lorsqu’il acquiert la notoriété. Quant à sa lâcheté et sa vanité, elles finissent par le rendre totalement antipathique.
Idem pour le Sauvage, qui m’a déçue par son attitude. Qu’il condamne la société qu’il découvre est une chose, mais il est dans l’excès inverse. En plus de refuser un bonheur artificiel, il se condamne à l’auto-punition, et même à l’auto-flagellation, à croire qu’il est impossible de trouver un juste milieu entre le bonheur et le malheur. |
zucchina
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le 14/4/2019 à 18:57
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Message édité le 14/4/2019 à 18:58
Spoil : Réponse à Cyrlight sur Le meilleur des mondes Je ne vois pas en quoi c'est répétitif d'utiliser le terme soma quand il y a besoin de le désigner (ou pneumatique). Appelons un chat un chat. Du coup en quoi l'oeuvre est-elle vraiment répétitive ?
Je vois ce que tu veux dire quand tu dis que l'histoire ne décolle jamais vraiment mais je pense que c'est une question d'immersion dans l'histoire et vu que tu as eu du mal à entrer dedans, je comprends ton ressenti. Donc spoiler : le tournant de l'histoire c'est quand le sauvageon et sa mère sont amenés dans la civilisation, provoquant ainsi moults remous et intrigues.
Personnellement j'ai trouvé des personnages sympathiques mais surtout humains. Tu laisses à penser que les personnages doivent être blancs ou noirs afin qu'on puisse éprouver sympathie ou révulsion mais je ne suis pas d'accord. Ils ont tous leurs vices et ce qui en fait de vraies personnes travaillées psychologiquement et non lisses. J'ai pris de l'affection pour Lénina et le sauvage pour ma part. Son suicide prouve encore une fois que la société n'est pas manichéenne. Il s'agit d'une dystopie alors c'est nullement étonnant et ça fait même honneur au genre.
Cela m'étonne que tu ne trouves pas de sympathie dans des personnages au caractère foncièrement mauvais alors que tu prends facilement le parti de Cersei Lannister. |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 14/4/2019 à 21:35
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Réponse à Zucchina sur Le meilleur des mondes :
Spoil : Le soma, ce n'est pas l'emploi du mot pour désigner la chose qui me dérange, mais justement la répétition de la chose. C'est-à -dire qu'au bout de vingt fois, on a compris qu'ils étaient accro à cette... drogue ? Et au bout d'un moment, c'est très redondant de savoir qu'ils en prennent un, deux, trois grammes. Même si ça fait écho au conditionnement de la société (cf les persos qui répètent les phrases qu'on leur a mis en tête quand ils étaient enfants), j'ai quand même trouvé ça lourd assez rapidement.
J'ai bien compris que le point de rupture est l'arrivée du Sauvage, puisqu'il apporte un œil neuf sur la société que l'on suit depuis le début, simplement on ne peut pas non plus dire que ça bouleverse tout de manière transcendante. Il n'a finalement qu'un impact mineur sur ce qui l'entoure, et la société elle-même semble à peine vaciller (alors que lui devient une bête de foire).
Je n'ai pas dit que les personnages étaient manichéens, et je ne les ai pas non plus classés en "bons" ou "mauvais". Un personnage foncièrement mauvais peut être intéressant, comme un personnage avec des intentions bienveillantes (même si j'ai effectivement un faible pour les méchants) Puisque tu cites Cersei, ça ne me dérange aucunement qu'un personnage se dise : "Je vais tuer tout le monde juste pour m'assurer de garder le pouvoir" (je résume grossièrement) si tel est son objectif.
Là , le problème, c'est le manque de cohérence dans le caractère des personnages (cf ce que je disais sur Bernard quand il a l'impression que Lenina est traité comme un morceau de viande, mais qui ne se prive pas de conquêtes dès qu'il en a l'occasion, ce qui équivaut plus ou moins à se comporter comme ceux qu'il blâmait à la base). Le Sauvage, c'est pareil : il refuse le bonheur artificiel de la société, mais en s'auto-flagellant, il s'impose une douleur elle-même artificielle. |
zucchina
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le 15/4/2019 à 22:24
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Message édité le 15/4/2019 à 22:27
Spoil : Encore le Meilleur des mondes Justement cet effet de répétition est très probablement voulu pour montrer que c'est un cercle vicieux, un cycle qui recommence éternel et que les gens sont pris au piège dans cette boucle infernale tout en étant persuadés qu'il s'agit du bien. Je vois plus ça comme un effet de style sur l'ensemble du récit, comme tu sembles l'aborder également.
Oui justement il a un impact mineur parce que c'est le genre du récit qui le veut ! Non tout le monde ne va pas se mettre à genoux devant un soi-disant messie de l'humanité. Et c'est cohérent en fait l'impact qu'il a sur la société. Lenina ne pense qu'à le posséder sexuellement par exemple. Ils sont tellement bien conditionnés que le plus gros impact possible sur la société n'a finalement à peine ébranlé celle-ci. C'est bourré de pessimisme et c'est ce qui en fait une oeuvre magnifique à mon sens.
Je sais que tu n'as pas dit ça mais tu donnes l'impression de vouloir que ça se passe comme ça. Pardonne mon interprétation. Mais en même temps les comportements des personnages sont facilement explicables. Déjà avant de se lancer dans quoi que ce soit, un tas de gens dérogent à leurs principes consciemment et/ou inconsciemment. Ensuite par exemple pour Bernard, il défend les femmes traitées comme des bouts de viande mais c'est peut-être et très probablement dû au fait qu'il envie la position des hommes qui obtiennent ces femmes. Autre théorie, son orgueil prend le dessus à la fin et au final ne respecte plus ses principes, ce que je disais au début.
Pour le sauvage, je n'interprète pas du tout de la même manière que toi son comportement. Donc je pense que ta vision des choses est du coup un peu biaisée par ça. Je peux développer ce que j'en pense si tu veux. |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 15/4/2019 à 23:38
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Le meilleur des mondes :
Spoil : Ah mais après, j’ai bien reconnu que le livre était bon du point de vue de ce qu’on attend de lui. Le reste, ce n’est que mon ressenti et les raisons qui font que je ne l’ai personnellement pas aimé.
Oui, pour Bernard, je l’ai aussi interprété comme ça. C’est quelqu’un d’orgueilleux, de vaniteux, de lâche, d’hypocrite... Bref, pas du tout le genre de personnage que je peux apprécier, du moins pas tant qu’il ne s’assume pas. En gros, c’est ça que je lui reproche : il donne pendant un temps l’illusion d’être différent alors qu’il est comme les autres. Moi, au contraire, j’ai plus tendance à assumer les personnages qui assument ce qu’ils sont, bons ou mauvais. Tu citais Cersei, par exemple, mais je pourrais aussi évoquer Ramsay Bolton, qui est un sadique de première et qui ne cherche pas à s’en dissimuler. En gros, même le personnage le plus pourri sera acceptable à mes yeux du moment qu’il ne cherche pas à nier le fait qu’il le soit, ce qui n’est pas le cas de Bernard qui est introduit dans l’histoire avec une image trompeuse de lui-même.
Je veux bien connaître ton interprétation sur la fin, mais du coup, vu qu’il s’agit d’une interprétation, comme tu dis, je trouve ça un peu présomptueux le fait que tu juges mon avis biaisé vis-à -vis de celle que j’ai, parce que ça sous-entend plus ou moins (pardon si ce n’est pas ce que tu as voulu dire) que la tienne serait meilleure. |
zucchina
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le 16/4/2019 à 00:00
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Message édité le 16/4/2019 à 00:09
Spoil : Mais quand va-t-on en finir ?
D'accord nous nous rejoignons donc finalement. Pour ce qui est de ton dernier paragraphe, ce n'est pas que je porte un jugement de valeur mais mon interprétation correspondrait davantage selon moi à l'esprit dans lequel l'auteur a voulu nous immerger. Cela peut paraitre prétentieux effectivement mais ni toi ni moi ne sommes à l'abri d'erreurs et je te prierai d'examiner aussi critiquement mon interprétation que je l'ai fait avec toi.
Donc je reprends tes propos afin de ne pas faire les allers-retours entre deux : "Le Sauvage, c'est pareil : il refuse le bonheur artificiel de la société, mais en s'auto-flagellant, il s'impose une douleur elle-même artificielle."
Déjà , en quoi cette douleur est-elle artificielle ? Il fait pénitence du mal qu'il pense avoir commis, si je suis ton raisonnement de départ. En outre refuser le bonheur artificiel est-il contradictoire avec l'acceptation d'une douleur artificielle ?
En ce qui me concerne, j'ai plutôt l'impression (je n'affirme rien donc) que le sauvage se sent désabusé par la société qui l'entoure. Je ne sais pas s'il s'agit vraiment du bonheur en lui-même qu'il refuse mais je miserai plutôt sur le conditionnement que subissent ses congénères. Il est rapidement outré par leurs habitudes et leur mode de vie. Les circonstances de la mort de sa mère ont été, selon moi, le déclencheur du rejet de cette société conditionnée. Il a essayé de s'isoler mais étant devenu une bête de foire malgré lui, il a dû en finir car il n'y avait pas d'autre moyen d'échapper à ce conditionnement. Donc même en la fuyant il en fût une victime. |