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Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 16/4/2019 à 01:15
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Jamais, j’en ai peur ^^’
Spoil : Eh bien, à partir du moment où il se l’inflige, la douleur est artificielle. Ce n’est pas comme quand tu tombes et que tu te blesses au genou, ce qui serait une douleur naturelle. Partant du principe qu’il se blesse, il s’inflige volontairement une douleur, ce qui est différent de la subir. Graduellement, je dirais que je comprends tout ce qu’il reproche à la société, qu’il repousse Lenina parce qu’elle a été conditionné à prendre les hommes et à se donner, qu’il refuse le soma... Mais là , on est un cran au-dessus, puisqu’en plus de ça, il se fait volontairement du mal. Je n’ai plus le livre tout frais en tête, mais je crois que c’est pour pleurer sa mère et chasser les pensées impures ayant trait à Lenina. Il pourrait se contenter d’être lui-même (s’il ne ressent pas de tristesse pour sa mère, pourquoi s’en infliger ? Et s’il fantasme sur Lenina, pourquoi se punir pour cela alors qu’il s’est déjà abstenu de passer à l’acte ?)
Du reste, je n’ai pas dit que c’était contradictoire, mais qu’on était dans l’excès inverse, c’est-à -dire que j’y vois plutôt le pendant de la société qu’il rejette. J’aime bien parler par images pour illustrer mes propos, donc je fais essayer de les expliquer comme ça : en gros, c’est comme reprocher aux gens de rouler à 150 km/h sur une route limitée à 90 (ou plutôt 80) et de son côté, se mettre à rouler à 20 à l’heure.
Il exècre le conditionnement, mais se conditionne un peu à sa manière, en associant la douleur du fouet au désir qu’il éprouve pour Lenina. J’ai d’ailleurs trouvé que ça faisait écho au début du livre, quand on envoie des décharges électriques aux enfants pour qu’ils détestent les fleurs et je ne sais plus quoi d’autre, donc je dirais que mon avis s’appuie vraiment sur cette idée de « miroir » ou de parallèle dans l’œuvre, un procédé qui m’est du reste assez familier, puisque je l’ai moi-même utilisé à plusieurs reprises en tant qu’auteur. (Bon, on pourrait me reprocher que ça me soit justement trop familier, ce qui m’inciterait à le voir partout, même quand ce n’est pas l’intention initiale).
Enfin, je dirais que ton interprétation n’est finalement pas en totale inéquation avec la mienne. Pour preuve, je suis d’accord avec ce que tu avances concernant le fait que le Sauvage ait été une victime. J’approuve totalement sa volonté d’isolement, ayant également une propension à me tenir à l’écart de la société, mais c’est la flagellation que je trouve vraiment de trop. Son besoin de solitude est à mes yeux le juste milieu que j’évoque dans ma critique (ou le 90 km/h susmentionné), alors que le châtiment me semble être une réaction beaucoup plus extrême. |
bouh00
Gardien
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le 16/4/2019 à 01:43
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Et sinon, t'as ton permis de conduire ? |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 16/4/2019 à 02:09
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Message édité le 16/4/2019 à 03:04
Tu sais, Bouh, si tu as un problème avec moi, dis-le directement, ça ira plus vite, parce que je n’ai pas envie que ça parte encore débats interminables, et surtout, j’ai quand même la vague impression que tu me tombes sur le coin de la figure chaque fois que je dis quelque chose.
J’ai utilisé cette image parce que c’est la première qui m’est venue à l’esprit pour illustrer deux extrêmes. À la base, c’est censée être une lecture commune, pas une prise de tête. Maintenant, si ça doit en devenir une, je me garderai bien de recommencer à l’avenir. |
zucchina
Rédactrice du site
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le 16/4/2019 à 14:56
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Spoil : Le meilleur des mondes, une fin prochaine ?
Je n'ai pas spécialement la même définition d'artificielle même si je vois où tu veux en venir, en particulier lorsque tu expliques la différence entre subir et se l'infliger. Mais pour moi ce n'est pas artificiel, car la douleur est bien réelle. La cause de la douleur est différente mais la conséquence reste la même : il y a une douleur. "Il pourrait se contenter d'être lui-même" : en fait je pense que ça s'explique surtout parce qu'il est dans le rejet de la société et en a peur. Quelque part, il se rappelle qu'il est bien vivant et est un être humain en s'infligeant cette douleur.
C'est intéressant ton idée sur son propre conditionnement et en fait, je pense même qu'il s'en est rendu compte, en plus de voir qu'il était un spectacle pour les autres, il a dû mettre fin à ses jours pour mettre un terme à son propre conditionnement. Cependant, je maintiens toujours l'idée qu'il ne sert à rien de voir des incohérences psychologiques chez les personnages car ce sont des êtres humains (en particulier ceux qui résistent au conditionnement). C'est vrai, on ne peut pas reprocher l'incohérence de Lénina puisqu'elle est fidèle à elle-même du début à la fin... à cause du conditionnement. Au final, il me semble totalement inutile de remettre en question les paradoxes des personnalités présentées parce qu'elles sont juste au service du livre et de l'histoire (et dans une moindre mesure, de l'auteur).
Pour ce qui est du châtiment que tu trouves extrême... Que dire si ce n'est que c'est toute l'histoire qui est extrême ?
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bouh00
Gardien
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le 16/4/2019 à 16:10
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Message édité le 16/4/2019 à 16:20
Je pensais que ça te ferait sourire, nonobstant la piètre qualité de ton image.
Bon, visiblement, c'est raté. Et puis je sais toujours pas si t'as ton permis !
Quant à te tomber sur le coin de la figure, si l'on considère la régularité de nos fréquentations respectives de ce forum, il n'est pas surprenant que j'intervienne souvent lorsque tu prends la parole - imagine un peu si tu étais aussi active que Matteo ! -, ce qui m'a certes plusieurs fois amené à m'opposer à très toi mais aussi à prendre ta défense lorsque certaines personnes se montrent trop virulentes à ton égard.
Et c'est bel et bien une lecture commune (mais pas simultanée, c'était pas aussi ça le but initialement ?). La prise de tête ne vient pas du livre mais du débat foireux qui s'en suit !
Spoil : Le Meilleur des Mondes Ceci étant, ne penses-tu pas qu'il s'agisse de formes fondamentalement différentes d'artificialité entre la douleur physique bien réelle que choisit de s'infliger John et l'illusion d'une sensation - j'insiste sur l'illusion d'une sensation - de bonheur provoquée par un abus forcé de drogues et un conditionnement mental répété depuis la naissance ?
C'est le même adjectif, mais ça ne renvoie pas au même sens Un des cas est physique et réel, l'autre non ; il me semble dangereux de les assimiler sans plus de précaution, tant dans un souci de fond évident que dans un souci de clarté (avoir commencé par ce "bonheur artificiel" pousse surtout à ce que 4 pavés plus loin vous soyez encore à débattre si la douleur de John l'est aussi).
Toujours à propos de cette comparaison et de code de la route, sans tenir compte de ce précèdent débat sur l'emploi de l'adjectif "artificiel" ou le dénigrer, je ne crois pas que l'objectif d'Aldous Huxley était tant de mettre en lumière l'incohérence que tu reproches à John.
Ainsi, puisque tu as, toi aussi, repéré le parallèle entre les conditionnements par le douleur de John et des enfants londoniens dans le livre, parallèle qui à mon sens peut et doit être étendu à tous ceux subis par les membres de la société imaginaire décrite par Huxley, j'aurais si tu veux bien une question à te poser : qu'est-ce que ce fameux parallèle te fait dire ou penser, quelles réflexions cela t'a-t-il amenées ?
Il me semble que l'on touche là à un des points clés de l'œuvre. N'y a-t-il pas une différence essentielle entre un conditionnement choisi et un autre subi ?
P.S. :
Il y a encore du monde dans votre club de lecture qui prévoit de lire le livre ? Parce que, sinon, l'usage des balises spoil pour une œuvre si majeure datant 1931 est facultatif, d'autant que l'important n'est pas vraiment de savoir si le héros meurt à la fin |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 16/4/2019 à 17:02
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Réponse à Bouh sur Le meilleur des mondes (et aussi fin pour Zucchina, parce que je ne vois pas ce que j’aurai d’autre à ajouter après ça ^^’)
Spoil : « Il me semble que l'on touche là à un des points clés de l'œuvre. N'y a-t-il pas une différence essentielle entre un conditionnement choisi et un autre subi ? »
Je pensais justement après coup au fait que c’était précisément le point qu’on pourrait reprocher à mon argumentation, mais dans le fond, cette question ne fait qu’écho à ce que j’ai dit au début et qui se résume par ton autre question :
« qu'est-ce que ce fameux parallèle te fait dire ou penser, quelles réflexions cela t'a-t-il amenées ? »
Voilà ma réflexion : c’est que la seule personne qui s’oppose ostensiblement à ce bonheur artificiel finisse par se flageller, même si c’est certes de son plein gré. Zucchina a évoqué le manichéisme, et sur le moment, j’ai dit que ce n’était pas ce que je souhaitais, mais peut-être est-ce dans le fond cette vision que j’ai dû livre. C’est-à -dire qu’il n’y a quasiment que deux poids deux mesures entre le bonheur et la souffrance. Pas de juste milieu.
Maintenant, je vous concède volontiers que le Sauvage vaut tout de même moralement plus à mes yeux que la société mise en scène dans le livre, mais voilà , c’est vraiment cette idée de flagellation qui me dérange, parce que je vois cette douleur que John s’inflige comme le contrepoids du bonheur. Or, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une solution. La mort en était une, puisqu’il a lui-même compris que ce serait son unique moyen d’être en paix, mais la violence, ça n’apporte rien. Après, c’est sa volonté, sa liberté, oui, mais je trouve que cet acte va trop loin, d’autant que ce n’est pas comme s’il était coupable de quoi que ce soit, puisque le véritable problème, c’est justement cette société qu’il a décidé de fuir. |
Dark Matteo
DémoniMembre Ultime
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le 16/4/2019 à 23:33
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Je suis actif, moi ? C'est vraiment que le forum est mort alors. |
libégon15
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le 16/4/2019 à 23:48
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Message édité le 19/4/2019 à 01:07
Vu que c'est une lecture commune (comme Valérian et Laureline, mais j'y reviendrai Vendredi [edit]) puis-je m'associer à vous pour rajouter quelques éléments qui vont dans votre sens?
Spoil : Le Meilleur des Mondes, ouah! Vous êtes aller loin, c'est cool!
Je ne vais pas revenir sur les éléments qui ont été énoncés (je sens bien que ça commence à être exaspérant pour tout le monde), alors je vais en ajouter un dont personne n'a parlé: la préface.
Oui, cette foutue (mais bien argumentée) préface qui m'a divulgâcher le livre.
L'auteur y critique son œuvre et notamment la fin avec le sauvage qui choisit de rester dans cette tour à se flageller.
Lui-même dit, qu'avec le recul, il aurait dû donner une troisième voie au sauvage (il me semble que c'est de retourner chez lui dans la réserve mais ça commence à remonter). Peut-être justement parce que la fin lui apparaît également un peu trop manichéenne (?).
Ensuite, la fin, voici comment je l'avais interprétée:
Le sauvage préfère une douleur/sensation négative qu'il comprend et/ou qu'il contrôle à une douleur/sensation négative qu'il ne comprend pas.
Comme nous en soit: La présentation de cette société, son recours au soma, l'idéalisation de la "pneumaticité" (je n'ai pas trouvé mieux pour désigner la chose, navré) le tout dans une société "heureuse et épanouie" nous met dans un état de malaise qu'on est bien en peine d'expliquer objectivement.
Le Sauvage, en se flagellant, donne plusieurs visions de la douleur que nous comprenons: douleur physique due aux coups, douleur due à l'amour (que Lenina ne comprend pas par d'ailleurs), douleur due à l'incompréhension, etc.
On a ainsi une opposition entre nos deux sociétés:
La Société du Meilleur des mondes: Que l'on trouve horrible sans savoir pourquoi et où tout le monde est heureux sans savoir pourquoi.
Notre société actuelle: Où l'on souffre mais on sait pourquoi et où il nous arrive d'être heureux et on sait pourquoi.
Mais ce n'est que mon interprétation.
En outre, tout ce que vous avez dit: « Il me semble que l'on touche là à un des points clés de l'œuvre. N'y a-t-il pas une différence essentielle entre un conditionnement choisi et un autre subi ?; la fin qui fait écho au début du livre -ce n'en sont que deux parmi d'autres- me laisse penser qu'il y a plusieurs interprétations possibles et surtout plusieurs interprétations valides.
Dans la préface, l'auteur dit, me semble-t-il, que son but est avant tout de nous faire réfléchir, qu'on ne tombe pas dans une société telle qu'il l'a dépeinte dans on œuvre (au moment où il a écrit cette préface il dit, non sans appréhension, avoir l'impression que ce monde semble bien plus proche qu'il ne l'a jamais été).
Pour nous faire réfléchir, je pense que c'est mission accomplie.
Bref, à Vendredi [edit] pour Valérian et Laureline et pour Un Arc-en-ciel dans la nuit.
Matteo > Un pied dans la tombe, ça compte? |
zucchina
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le 17/4/2019 à 04:17
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Nan mais les balises spoils c'est bien, ça permet de mettre dans une case ce que les gens n'ont pas forcément envie de lire et de différencuer avec des messages comme celui que je suis en train de faire par exemple.
Dites, on s'était donné un nouvel objectif de lecture ? Il ne me semble pas. Par contre au niveau de la date butoir je donne large et je vise fin de l'été. (Ce qui ne fait que 4 mois et demi mais tout de même)
Des propositions ? |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 17/4/2019 à 12:36
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J'ai plus d'une centaine de livres dans ma pile à lire, mes étagères croulent littéralement sous leur poids, alors si tu as besoin d'idées, pas de problème ^^'
Le souci, c'est que je ne vois rien de court/d'adapté comparé à ce qui a déjà été suggéré. |
libégon15
Membre en Mutation
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le 19/4/2019 à 19:20
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Message édité le 19/4/2019 à 19:20
Concernant le club de lecture :
zucchina a écrit : Du coup je propose trois lectures pour d'ici fin décembre :
- L'appel de la forêt
- Le meilleur des mondes
- Valerian, tome 1, La cité des eaux mouvantes (c'est bien ça le début Polux ?)
[~ 23 Septembre 2018 ndlr] |
Mais suite à une intervention de Polux :
Polux 999e du nom a écrit : du coup je choisis "L'empire des mille planètes", voilà . |
C’était L’Empire des mille planètes qui avait été retenu.
Dans les faits j’ai lu les trois premiers tomes et je vais dire mes impressions pour chacun d’entre eux mais avant, quelques impressions générales sur Valérian et Laureline sans vous divulgâcher quoi que ce soit.
Spoil : Valérian et Laureline de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières
Commençons par ce qui saute directement aux yeux.
Graphiquement, dire que cette série n’a pas vieilli reviendrait à mentir. On sent qu’elle remonte à loin, très loin. Pour rappel, Valérian et Laureline date tout de même d’avant une certaine galaxie lointaine, très lointaine.
C’est, à mon sens, le plus gros point noir de ces premiers tomes même si, il faut bien le reconnaître, on s’y habitue au fur et à mesure des pages. On est loin d’un point noir rédhibitoire comme c’est le cas pour la série Zorn et Dirna par exemple où, pour le coup, je trouve que le design ne colle absolument pas avec l’univers. On sent également l’évolution dans les dessins, notamment leur variété, au fur et à mesure de ces trois tomes.
[Parenthèse sur Zorn et Dirna : Je n’ai pas pu lire le premier tome jusqu’au bout à cause de ça. C’est d’autant plus triste que le pitch de base est hyper intéressant. « Dans un monde où la Mort a été vaincue, les gens ne meurent plus mais les corps continuent de vieillir/pourrir aussi le pouvoir de Zorn et Dirna était-il d’autant plus précieux : ils peuvent ôter la vie. »]
Les dialogues, loin d’être des modèles du genre, suffisent pour faire avancer le récit et montrer le caractère de chaque personnage. Avec quelques pointes d’humour, parfois ratées. En clair, je n’ai retenu aucune phrase de cette bande-dessinée que cela soit en bien ou en mal.
J’ajoute également que cela peut s’expliquer par « l’inexpérience » de Christin et Mézières puisque ce n’est encore que le début de leurs carrières mais aussi et surtout leurs débuts dans le genre de la science-fiction.
C’est dans les scénaris et les idées que réside le point fort de ces premiers tomes, d’autant plus si on se replace dans le contexte de l’époque où ces tomes étaient novateurs.
Toutes les machines qui y sont vues, principalement la machine à voyager dans le temps, la machine d’apprentissage instantané, les vaisseaux, la vision du 28e siècle (futur lointain) et du XXe siècle (futur proche), mais également la vision d’un monde extraterrestre et ses souks (c’est un peu la scène de la cantina de Mos Eisley avant l’heure d’une certaine manière), bref les bonnes idées sont légions. Et le dessin, bien que moyen et/ou vieilli, est suffisant pour bien les montrer/illustrer.
Petit bémol qui s’appliquent à beaucoup d’univers, les héros sont certes astucieux mais également et souvent chanceaux.
Pour essayer de trouver un équivalent, l’œuvre cinématographique qui se rapproche le plus du troisième tome (premier tome véritablement ancré dans la science-fiction) serait, à mon sens, le tout premier film Star Trek : il a bien vieilli mais le scénario reste une vraie trouvaille.
[Parenthèse Star Trek : par contre il a tellement vieilli que certains passages, avec notre vison actuelle, sont devenus hyper looooooonngs et d’autres hyper hilarants. J’ai rarement autant ri devant un film dont ce n’est pas le but premier.]
Pour le reste, je vais détailler un peu plus pour chaque tome dans leur balise spoil respective.
À partir de là , toutes les balises portant sur Valérian et Laureline peuvent vous divulgâcher l’œuvre en question.
Spoil : T.0 Les mauvais rêves
Tome d’introduction, on y suit la mission qui verra la rencontre entre Valérian et Laureline.
L’exposition du monde du XXVIIIe siècle fait un peu penser à une dystopie quand j’y pense. Quasiment plus personne ne vit vraiment au final, la plupart se contentant de rêves.
On y fait également la connaissance de Xombul, le grand méchant de cet épisode. Méchant, vraiment ? Oui et non. Il veut être le maître de Galaxity (et ça ce n’est pas bien) mais il veut également que l’humanité arrête de vivre dans un rêve (et ça je trouve que c’est plutôt bien). Ainsi, au début, j’ai trouvé ses motivations tout à fait louables mais le pouvoir lui monte très vite à la tête et il bascule bien vite du côté obscur. Un peu trop vite pour que le personnage soit intéressant, creuser plus de ce côté-là aurait été vraiment génial à mon avis.
La machine à voyager dans le temps/l’espace permet de développer une infinité d’univers et on sent que chaque tome verra un nouvel endroit et/ou une nouvelle époque. Ce premier tome avec la Terre en l’an 1000 (spatialement connu/ temporellement connu en gros), est finalement peu dépaysant jusqu’à l’occurrence de la magie.
Pas grand-chose de plus à dire concernant cet album.
Spoil : T.1 La cité des eaux mouvantes
Xombul est de retour, et plus mégalomane que jamais. Fini les motivations louables, un seul et unique but : devenir l’empereur de la galaxie. Et pour cela, direction le XXe siècle (1986 plus exactement). Pourquoi ? Car c’est le début de l’âge noir à cause d’une bombe atomique (Cela ne vous rappelle-t-il pas les inquiétudes de la Guerre froide ? Mais oui, tout à fait Thierry !).
On y trouve donc un monde post-apocalyptique (spatialement connu/ temporellement inconnu) et c’est intéressant de voir comment les auteurs imaginaient ce monde à l’époque.
J’aime aussi comment il est montré que le voyage dans le temps fait partie intégrante de l’Histoire et donc que retourner dans le passé pour empêcher/changer les évènements ne fait rien puisque c’est déjà dans l’Histoire.
Point noir : on est d’accord que Xombul est décrit comme intelligent ? Mouais, faut croire que sa mégalomanie l’a rendu stupide d’un coup puisque durant tout le tome il est intelligent puis vient la fin et il prend une décision très stupide et meurt.
Personnellement, je le voyais déjà devenir un ennemi récurrent donc sa mort m’a surpris.
Spoil : T.2 L’Empire des mille planètes
Nous y voilà , de la vraie science-fiction (spatialement inconnu, temporellement inconnu). Et cette histoire n’a pas grand-chose à envier aux œuvres plus récentes.
Il est temps pour nos deux héros de prendre contact avec une nouvelle civilisation, que dis-je, un nouveau système et de l’explorer.
La construction du récit est classique (à nos yeux de citoyens du XXIe siècle tout du moins) mais la révélation finale sur les Connaisseurs l’est beaucoup moins. [Si vous voulez le même genre de révélation, je vous invite à aller regarder Le premier film Star Trek, oui j’y reviens mais c’est vous dire à quel point cet album m‘y a fait penser.]
Deux points noirs :
-Leur vaisseau ne serait-il pas surpuissant ? Je veux dire trop puissant.
-Vous vous souvenez comment Xombul est mort ? De manière débile. Ici, pour les Connaisseurs, ça sera de manière simple. Raaahh ! Les Connaisseurs sont classes, donnez-leur une mort classe, bon sang ! À défaut d’être classe, on se consolera avec le fait qu’elle est digne.
J’en avais parlé, personne ne m’a fait signe qu’il comptait le lire donc je l’ai lu : voici mes impressions (sans spoil) sur Un arc-en-ciel dans la nuits de Dominique Lapierre, un roman sur l’Histoire de l’Afrique du Sud, des premiers colons à aujourd’hui (2008 ).
Spoil : Un arc-en-ciel dans la nuit de Dominique Lapierre
J’ai lu ce livre en moins d’une semaine car il est prenant. J’ai vraiment eu envie de connaître et de savoir comment est né l’Afrique du Sud mais également comment et pourquoi est né et mort l’apartheid.
Et c’est mission accomplie, j’ai tout compris. Bien sûr, de nombreux facteurs ne sont surement pas présentés dans le livre mais on ressort de cette lecture avec l’essentiel.
Pourquoi les colons sont venus sur cette terre du bout du monde ?
Quand et comment est venue l’idée de l’apartheid ?
Comment et pourquoi l’ont-ils mis en place ?
Comment la population s’est insurgée contre l’apartheid ?
Comment et pourquoi l’apartheid a pris fin ?
À quels changements a aboutis la fin de l’apartheid ?
Toutes ces questions trouvent leur réponse (dans les grandes lignes) dans ce livre.
À la fin de la lecture, je sais, dans les grandes lignes, pourquoi la vie est comme ça ici (remplacer « ici » par « là -bas » pour vous) . Tout s’explique : la criminalité, la pauvreté, l’attitude des gens, tout prend du sens. Parce que c’est montré simplement et de manière concise dans le livre.
Mon seul regret est qu’il n’y ait rien sur l’avant-colonisation. J’aurai bien aimé en savoir plus sur les différentes tribus qui peuplaient/peuplent ce qui deviendra l’Afrique du Sud avant que les européens n’arrivent.
Mais bon, si j’ai envie d’en savoir plus, c’est que le livre était bon, non ?
Lecture actuelle : J'en suis à la moitié du deuxième et dernier tome du Sang des Princes, intitulé L’Éveil des Réprouvés, de Romain Delplancq.
Lecture suivante: Je vais surement relire Légion T.1 de Brandon Sanderson, pour lire le T.2 dans la foulée. Ce sont de petits livres (200 pages à tout casser chacun), si jamais quelqu’un veut les lire également vous pouvez me faire signe. |
Polux999
AngiMembre en Mutation
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le 19/4/2019 à 23:03
2680 9655 9290
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Oh quelqu'un a lu Valerian et Laureline !
Effectivement ça a vieilli mais perso ce style de dessin me plaît beaucoup. Et je trouve que c'est l'un de ceux qui a le moins vieilli de l'époque. (genre dans les styles qui ont vraiment mal vieillis tu prends YokoTsuno, le dessin est très vieux et les dialogues sont plus des monologues immenses que de vrais dialogues).
Au fait petite anecdote sur Valerian :
Spoil : L'âge noir décrit dans le tome est dû à une explosion nucléaire. Ce qui est marrant c'est que l'année choisie par les auteurs correspond à l'année de Tchernobyl. Les gars ont sans le vouloir prédit l'explosion ahah. |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 20/4/2019 à 00:27
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Ce week-end, je dois terminer Raison et sentiments. Le problème, c’est qu’ayant vu le film avant (et à maintes reprises), je trouve que l’histoire se traîne un peu. Ou peut-être ne suis-je finalement pas faite pour Jane Austen, parce que je m’étais ennuyée ferme à la lecture de Mansfield Park. |
zucchina
Rédactrice du site
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le 20/4/2019 à 08:37
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Ah je me souvenais plus de Valérian et Laureline à lire ! Bon va falloir commencer par l'acheter x) |
Tracy
Admin des FanFics
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le 21/4/2019 à 07:52
4227 2035 1031
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De toutes les BD du monde vous choisissez Valérian et Lauréline...
Pourquoi ?
Récemment j'ai lu la BD l'arche de Néo qui est vraiment bien, même si un peu végan sur les bords. Elle aborde plein de sujets de société à la con transposés chez les animaux (par exemple l'égalité des sexes, le transgenre, la répression des modes de vie marginaux, l'écologie...) je m'en fous un peu mais c'est bien rendu et comme j'aime les romans animaliers le bouquin est bien passé.
Cyrlight = j'adore Orgueil et préjugés mais je n'ai jamais rien lu d'autre de Jane Austen. Je redoute que ce soit toujours un peu la même chose. |
zucchina
Rédactrice du site
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le 21/4/2019 à 09:51
3497 1936 6377
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Parce que c'était à Polux de choisir ! |
Cyrlight
DémoniMembre Ultime
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le 21/4/2019 à 23:43
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Citation: j'adore Orgueil et préjugés mais je n'ai jamais rien lu d'autre de Jane Austen. Je redoute que ce soit toujours un peu la même chose. |
J’ai aussi adoré Orgueil et préjugés, d’autant que je l’ai lu en connaissant la série quasiment par cœur, qui est très fidèle au livre, si bien que j’avais toutes les scènes en tête.
Mansfield Park, je te le déconseille vraiment. C’est limite si les meubles n’ont pas plus de charisme que les personnages principaux. L’histoire est interminable, et même l’auteur a dû en avoir marre, parce qu’elle reconnaît elle-même qu’elle pourrait s’étendre indéfiniment dessus et qu’il vaut mieux en finir, si bien qu’elle conclut l’intrigue de tous les persos de manière complètement expéditive dans les trente dernières pages, après avoir plafonné pendant les cinq cents autres.
Raison et sentiments est tout de même un peu plus sympathique, d’ailleurs je me suis moins ennuyée dans la dernière partie du livre, et je ne saurais pas dire si la première est réellement trop lente ou si ce sentiment est juste dû au film qui a passé sous silence de nombreuses scènes (et qui en a au contraire développé d’autre, comme le personnage de Margaret, si tu connais, qui n’est mentionné que de temps à autre dans le livre et qui ne fait que de la figuration). |
Tracy
Admin des FanFics
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le 25/4/2019 à 18:15
4227 2035 1031
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Je connais le film avec Keira Knightley par coeur. Il y a deux ans, après avoir lu la version manga qui fait trop manga justement, je me suis décidée à lire le roman. J'ai aussi regardé la série BBC.
En dehors du manga, aucune version ne m'a déçue. Je suis même étonnée de voir comment chaque artiste peut adapter l'oeuvre originale à sa sauce en interprétant les personnages et en réarrangeant le scénario.
Zucchi => bah du coup je pose la question à Polux, pourquoi ce choix ? |
Polux999
AngiMembre en Mutation
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le 25/4/2019 à 19:32
2680 9655 9290
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Ouf je sais plus. Ça devrait être ce que je relisais sur le moment. Mais zetes pas obligé hein. |
Tracy
Admin des FanFics
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le 28/4/2019 à 13:22
4227 2035 1031
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Message édité le 29/4/2019 à 12:35
En BD "gaies" j'ai lu La Tuerie et Les filles de Salem. Pour vous redonner foi en l'être humain.
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