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Il s’avance lentement vers la lourde porte de bois.

Il n’est pas très âgé. 16 ans tout au plus. Il a voulu montrer à ses nombreux frères et sœurs qu’il était capable d’être courageux. Pourtant, il est mort de trouille. La nuit est tombée depuis un certain moment déjà. L’air est chaud en cette saison d’été mais la pénombre glaciale. Il y a quelque chose dans l’atmosphère qui glace le sang. Quelque chose d’inexplicablement froid.

Il pousse la porte dans un grincement retentissant. L’intérieur n’est pas plus éclairé qu’à l’extérieur. Pourtant, il y a cette douce lumière de bougie qui l’envoûte et l’invite à entrer dans ce château aux allures de manoir gothique. Une fois dans le hall, il aperçoit des chandeliers de part et d’autre, dans les recoins de la pièce, jalonnant les divers meubles poussiéreux dispersés au beau milieu. Ce hall était énorme par la hauteur qu’il atteignait. Il se rend compte qu’il n’y a pas d’étage mais seulement cet escalier sur la gauche menant vers le sous-sol…

Il s’avance vers cet escalier de pierres froides. Il ne sait s’il esquive les meubles qui lui barrent le passage ou s’ils lui montrent le chemin à suivre… Tout dans cet endroit semble le mener à sa destinée et surtout cet escalier sombre, plus noir que du charbon. Une fois descendu, il distingue dans la pénombre des murs de pierre et des sortes de cachots un peu partout. Mais ce qui le frappe surtout, c’est cette rumeur lointaine. Il s’agit d’une voix de femme. Elle se fait de plus en plus forte, de plus en plus insistante, de plus en plus envoûtante… et maléfique.

Il est figé au bas des escaliers, transit par cette voix grave de femme d’une langue inconnue mais pourtant tellement claire dans son esprit pour qu’il comprenne qu’il s’agisse d’une malédiction. La lumière ambiante baisse tout à coup et des flashs lumineux clignotent dans chacun des cachots. Figé par l’horreur, il entraperçoit des corps entre chaque flash lumineux. Difficilement distinguables, de forme humanoïde, portant parfois des cornes. Tout à coup un bras vient l’étrangler. Il se débat, tente de faire lâcher prise à son adversaire mais la seule chose dont il se rendit compte, c’est que la malédiction touchait à sa fin. Il fallait qu’il sorte d’ici.

Se laissant tomber vers le bas, il échappe à la prise de son agresseur et remonte le plus vite possible les marches des escaliers, essayant surtout de fuir cette malédiction. Il arrive enfin dehors, referme la porte sur lui. Sain et sauf. Un bruit de moteur le surprend. Par réflexe, il se cache derrière le premier buisson qui vient. Mais à peine garée dans la petite cour, il reconnait la voiture de son père, dans laquelle sont entassés tous ses frères et sœurs, l’aîné conduisant.

Bondissant vers sa famille chérie qui était venue le secourir, il accourt à leur rencontre, heureux de pouvoir échapper au cauchemar qu’il venait de vivre. Mais quelque chose le fit s’arrêter net. Aucun d’entre eux ne le voit ou ne l’entend. Leurs regards passent à travers lui, tel un fantôme. Pourtant, le plus jeune d’entre eux dit entendre une voix. Elle lui parle. Il se précipite sur le benjamin pour lui crier de ne pas s’approcher du château et de fuir loin d’ici. Mais en répétant les paroles de son frère, personne ne croit un mot du petit dernier de la famille. Ils s’enfoncent alors à leur tour dans la grande maison sombre…

Pourtant, il faut toujours écouter les voix des esprits.

Citation:

- Pastapesto de mon coeur
- Bouhchon d'amour
- Skynine de ma vie
- Polux mon gros toutou